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Chili: violences et manifestations lors de la grève nationale

(Keystone-ATS) Quarante-huit heures d’une grève nationale partiellement suivie ont généré au Chili deux nuits de violence, des centaines d’arrestations et plusieurs manifestations massives jeudi. Le gouvernement de droite de Sebastian Pinera reste sur la défensive.

Environ 175’000 personnes, selon la police, ont manifesté dans des dizaines de villes du Chili, dont plus de 50’000 dans la capitale, Santiago, paralysant son centre, dans une atmosphère dans l’ensemble festive, malgré des heurts après la dispersion entre policiers et groupes de jeunes.

Au total, 27 personnes ont été blessées et 210 arrêtées à l’échelle du pays. Les pires violences ont été enregistrées la nuit précédente, avec 42 policiers blessés, dont six par balles, lors d’accrochages dans la périphérie de Santiago, selon le vice-ministre de l’Interieur.

Violences dénoncées

Pour le porte-parole du gouvernement, les manifestations de jeudi se sont déroulées « sans problème majeur ». Il a cependant dénoncé les violences de la nuit car « c’est ce dont on se souviendra de la grève », convoquée par plusieurs syndicats dont la CUT, première centrale du pays avec 10% des actifs.

Si le centre de Santiago, avenues coupées, commerces fermés, était paralysé, la grève elle-même n’a été que partiellement suivie. Les autorités ont assuré que les transports, comme la veille, fonctionnaient quasi-normalement, à l’image du réseau de bus Transantiago, opérationnel à 98%, selon sa direction.

La double journée de grève visait a réclamer une meilleure répartition des fruits de la forte croissance chilienne à travers une série de mesures sur l’impôt, le code du travail, l’éducation notamment.

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