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Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous Suisses du monde,

Comme d’autres pays, la Suisse se réveille progressivement de son coma artificiel. Alors que le déconfinement par étapes est en cours, le Parlement s’est remis au travail aujourd’hui pour le bien de la démocratie. 

Alors que certains rêvent d’un retour à la normale, d’autres souhaitent voir apparaître une «nouvelle normale». Pour ce faire, ils ont lancé l’appel du 4 mai. Reste à savoir s’il sera entendu…

Bien à vous,

Keystone / Alessandro Della Valle

Le Parlement suisse a repris du service aujourd’hui, alors que la pandémie l’avait obligé à interrompre ses travaux pendant plusieurs semaines. Pour respecter les mesures d’hygiène et de distance sociale, le législatif a été délocalisé dans la halle des expositions de la Ville de Berne.

«Que la démocratie reprenne ses droits!», a lancé la présidente de la Confédération en ouverture de la session extraordinaire consacrée uniquement à la pandémie. Elle a appelé les élus au travail pour prendre le relais sur les décisions d’urgence prises par l’exécutif au plus fort de la crise.

La présidente du Conseil national Isabelle Moret a rendu hommage à toutes celles et ceux qui ont perdu un proche au cours de cette période et qui ont dû vivre leur deuil dans la plus stricte intimité. Elle a également remercié tous ceux qui ont travaillé tout au long de cette crise, des agriculteurs aux caissiers et caissières de magasin sans oublier le personnel soignant.

  • Que décideront les parlementaires au cours de cette session? Lire l’article de ma collègue Marie Vuilleumier.
  • L’article de mon collègue Urs Geiser sur la manière dont le virus met à l’épreuve la démocratie
  • Évolution de la pandémie: derniers développements
Keystone / Laurent Gillieron

Au premier jour de la session du Parlement consacrée au coronavirus, une pétition citoyenne pour un redémarrage «plus humaniste, local et durable» après la crise du Covid-19 a été remise aux parlementaires.

Baptisé Appel du 4 mai, le texte a été signé par des employés, des retraités, des managers, des indépendants, des artistes. «Nos vies et nos habitudes ont drastiquement changé. Nous avons vécu des expériences hors de l’ordinaire. Nombre d’entre nous souhaitent un réveil différent de l’avant Covid-19», écrivent-ils.

«On ne peut plus continuer à s’acheter des baskets qui ont fait cinq fois le tour de la planète ou aller passer un week-end à Budapest pour boire des bières pas chères», affirme l’un des signataires, Pierre Wazem, auteur de bandes dessinées. Il estime que l’expérience du semi-confinement doit mener à un changement.

DR

Alors que la Suisse a misé sur la discipline helvétique pour freiner la progression du coronavirus, l’Inde a imposé un confinement strict à ses 1,3 milliard d’habitants. Une centaine de Suisses de l’étranger l’ont vécu de l’intérieur avant d’être, pour la plupart, rapatriés.

«On pouvait se déplacer, mais exclusivement pour aller faire ses courses», raconte la Genevoise Barbara Droux. En Inde pour participer à un cours de yoga, elle a finalement pu être rapatriée, après avoir dû surmonter les nombreux obstacles de l’administration indienne.

«On avait peur que le racisme envers les étrangers devienne insupportable», raconte une Lausannoise, également en Inde pour faire du yoga. Cette dernière a décidé de ne pas rentrer en Suisse. Elle a ressenti des symptômes de la maladie, mais n’osait pas en parler de peur d’être placée en quarantaine.

Stimmenzähler
Dominic Steinmann/Keystone

La pandémie a peut-être favorisé une fraude électorale dans le canton suisse de Thurgovie. Une enquête a été ouverte sur une possible manipulation des votes lors de l’élection du parlement cantonal à la mi-mars.

Le Parti vert libéral (PVL, droite écologiste) accuse un membre du bureau de dépouillement de la commune de Frauenfeld d’avoir compté 200 listes PVL comme si elles appartenaient à un autre parti, l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice). Les Verts libéraux auraient ainsi perdu 6400 voix.

Mais quel rôle a bien pu jouer le Covid-19 dans cette affaire? Andreas Schelling, le secrétaire du PVL du canton, soupçonne que «la distance de deux mètres exigée entre chaque personne, notamment entre les contrôleurs des bureaux électoraux, ait rendu la fraude possible». Les résultats de l’enquête menée par le procureur thurgovien Stefan Haffte devraient être dévoilés à la mi-mai.

  • Lire l’article de mon collègue Renat Künzi
  • Comment la pandémie affecte les démocraties du monde entier: l’article de notre spécialiste Bruno Kaufmann
  • En 2017, le vote sur le transfert de la commune de Moutier dans le canton du Jura avait été annulé: en savoir plus

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