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Le président français Emmanuel Macron (g.) et le conseiller fédéral Alain Berset (d.) à l Elysée en septembre 2018.

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Bonjour! Ici Pauline, qui vous écris depuis Neuchâtel. Les bonnes relations entre la Suisse et la France survivront-elles aux votations fédérales du 27 septembre? Avions de combat, libre-circulation des personnes… Les sujets sensibles ne manquent pas. Ma collègue Katy Romy en a discuté avec l’ambassadeur de France en Suisse, Frédéric Journès.

De la technologie également au programme du jour, avec une start-up lausannoise engagée dans la chasse aux débris spatiaux, et le potentiel en termes d’emplois du développement du photovoltaïque.

Excellente lecture et bon week-end,

Le président français Emmanuel Macron (g.) et le conseiller fédéral Alain Berset (d.) à l Elysée en septembre 2018.
Le président français Emmanuel Macron (g.) et le conseiller fédéral Alain Berset (d.) à l’Elysée en septembre 2018. © Keystone / Peter Klaunzer

L’ambassadeur de France en Suisse s’exprime sur des dossiers cruciaux pour les relations franco-suisses. Dans une interview accordée à SWI swissinfo.ch, Frédéric Journès évoque notamment l’accord sur la libre-circulation des personnes et l’achat de nouveaux avions de combat, deux thèmes au menu des prochaines votations fédérales du 27 septembre.

La collaboration entre la France et la Suisse pendant la crise du coronavirus a été «formidable», selon le diplomate. Le président français Emmanuel Macron a d’ailleurs convié le ministre suisse de la Santé Alain Berset à la cérémonie du 14 juillet, pour remercier la Suisse d’avoir accueilli des patients français dans ses hôpitaux. C’est une première.

Mais les dossiers potentiellement épineux ne vont pas tarder à refaire surface. Pour la France, qui souhaite vendre son Rafale à la Suisse, l’issue de la votation sur les avions de combat sera importante. Et si la Suisse décidait d’acheter un avion d’un autre constructeur? «Nous manquerions l’occasion de tirer le meilleur de la vraie coopération aérienne que nous avons», estime Frédéric Journès.

Le diplomate redoute-t-il un oui à l’initiative qui veut abolir la libre circulation des personnes avec l’Union européenne? «Il s’agit d’un choix souverain, mais il changerait et affecterait la vie de 200’000 Français en Suisse, de 200’000 Suisses en France, de 1,5 million d’Européens en Suisse», avertit l’ambassadeur.

Des ouvriers posent des panneaux solaires sur le toit du stade de Genève.
Des ouvriers posent des panneaux solaires sur le toit du stade de Genève. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) Keystone / Salvatore Di Nolfi

14’000 emplois pourraient être créés en Suisse grâce à l’énergie solaire. Il faudrait pour cela que les zones les plus facilement exploitables soient équipées de systèmes photovoltaïques, d’après une étude de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) parue aujourd’hui.

Dans le détail, 12’000 nouveaux emplois pourraient être créés dans le seul secteur de l’assemblage. Deux mille emplois supplémentaires spécialisés pourraient venir s’y ajouter, indique cette étude commandée par la Fondation suisse pour l’énergie (SES).

La fondation voit dans l’énergie solaire une piste pour lutter contre le chômage après la crise du coronavirus. Elle regrette pourtant que la pandémie ait plutôt eu pour effet de doucher les volontés des milieux économiques.

La SES plaide donc pour une accélération des investissements. Selon la fondation, outre la création de nouveaux emplois, le développement du photovoltaïque permettrait d’atteindre les objectifs climatiques et de renforcer la sécurité d’approvisionnement dans le secteur de l’électricité.

Les morceaux en orbite dans l’espace représentent un danger pour la Station spatiale internationale (Photo prétexte). KEYSTONE/EPA NASA/NASA HANDOUT sda-ats

Objectif 2025 pour ClearSpace, la start-up qui veut nettoyer l’espace. Cette jeune pousse issue de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a signé avec l’Agence spatiale européenne (ASE) un contrat qui l’engage à désorbiter des débris spatiaux.

ClearSpace avait remporté il y a un an l’appel d’offres de l’ASE, face à des géants européens comme Airbus ou Thales. La start-up mène un consortium européen chargé de réaliser le premier satellite destiné à capturer et désorbiter un débris spatial. La technologie? Une sorte de filet tentaculaire destiné à attraper les débris.

La mission est inédite à plus d’un titre. Selon l’EPFL, c’est la première fois qu’on mise sur une start-up dans un domaine où les agences gouvernementales et autres grands acteurs règnent en maîtres.  C’est aussi la première fois qu’une agence spatiale finance un programme spécifique pour récupérer des débris.

ClearSpace a augmenté son effectif de 5 à 20 employés pour relever le défi. Une vingtaine de partenaires ont été sélectionnés, dont quatre entreprises en Suisse en plus de l’EPFL. L’équipe ClearSpace-1 a jusqu’en mars 2021 pour concevoir le design précis du satellite. Le lancement est prévu pour 2025.

Une pancarte rappelant les mesures de protection contre le coronavirus.
Une pancarte rappelant les mesures de protection contre le coronavirus. (KEYSTONE/Peter Klaunzer) Keystone / Peter Klaunzer

Plus de 650 personnes sont actuellement en isolement en Suisse après un test positif à la Covid-19. Environ 2600 autres sont en quarantaine pour avoir été en contact avec des personnes contaminées, d’après les derniers chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).


Dans les cantons romands, des équipes de 7 à 25 personnes s’occupent du traçage et des contrôles du respect de ces mesures. Selon une enquête de la RTS, des infirmiers, des étudiants du domaine médical, du personnel administratif, mais aussi des civilistes ou encore des policiers se chargent de ce travail fastidieux mais central dans la stratégie de contrôle de l’épidémie.

Retrouver l’ensemble des contacts d’une personne testée positive à la Covid-19 n’est pas toujours évident. «Il y a des personnes réticentes à donner la liste de leurs contacts (…) en croyant les protéger», témoignent par exemple les services du médecin cantonal valaisan.

Quant aux contrôles, ils consistent surtout en des appels téléphoniques, dont la fréquence varie beaucoup d’un canton à l’autre. Il n’y a pas de recommandation précise en la matière, et les autorités cantonales s’en remettent surtout à la responsabilité individuelle. Reste que des sanctions sont possibles en cas de non-respect des consignes: dans le Jura, deux dénonciations ont été faites au Ministère public.


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