Aujourd’hui en Suisse
Bonjour à vous, Suisses de Suisse et du monde
Le déconfinement en trois phases promis par le Conseil fédéral mercredi continue de susciter espoirs et frustrations. Voyons aujourd’hui ce qui en est sur le front des festivals, qui nous promettent un été… plutôt tiède. Et ceci malgré le réchauffement climatique, contre lequel les États-Unis repartent (enfin) en croisade. Après quatre ans de laisser-aller trumpien, Joe Biden veut doubler l’objectif de réduction de son pays, et convoque un sommet mondial en ligne. La Suisse, elle, est à la traîne.
Autre point chaud environnemental: les pesticides. Avant la double votation du 13 juin, le débat fait rage dans le pays. Et sur swissinfo.ch
Bonne lecture,
L’été sera-t-il chaud? Sur le front des festivals dont la Suisse est si friande, en tout cas, il s’annonce plutôt tiède. Certes, ce ne sera pas le régime 100% sec comme l’été dernier, mais l’austérité va l’emporter encore une fois sur l’exubérance.
Quelques centaines de spectateurs ou un millier? Assis ou debout? Avec ou sans test PCR, ou passeport vaccinal? Cette année encore, le métier d’organisateur de grand événement culturel suppose des qualités de devin et de jongleur.
Si nombre de grands rendez-vous ont déjà jeté l’éponge (Paléo, Festi’neuch, Gurten…), d’autres y croient malgré tout (Montreux Jazz, Locarno, La Cité à Lausanne…), mais dans une version fortement allégée. Sans oublier que tout peut changer brusquement, et certainement pas dans le sens de davantage d’ouverture. Encore une année de perdue pour la culture?
- A quoi ressemblera l’été 2021 pour les festivaliers romands?Lien externe – l’état des lieux dressé par nos collègues de RTS Info
- Les trois phases du Conseil fédéral ne rassurent pas les festivalsLien externe – sur le site du quotidien Le Temps (abonnement)
- Coronavirus: la situation en Suisse – notre synthèse, actualisée quotidiennement
Plus
Trump s’en moquait, Biden le prend très au sérieux: les États-Unis remontent au front dans la lutte contre le réchauffement climatique. Washington organise jeudi et vendredi un sommet en ligne auquel sont invités les leaders de 40 pays, dont la Chine, la Russie et le Brésil. La Suisse, quant à elle, semble à la traîne.
Les pays sont encouragés à revoir leurs ambitions climatiques à la hausse, en prévision de la COP 26, prévue à Glasgow (Écosse) fin novembre. Or à ce jour, seuls 57 États sur 164, couvrant 32% des émissions mondiales, l’ont fait. Parmi eux, les 26 de l’UE, qui entendent renforcer leur objectif de réduction des émissions pour 2030, de 40% à 55%.
Et la Suisse? Est-elle toujours dans le coup, avec sa politique énergétique 2050? Non, selon le Climate Action Tracker, un consortium scientifique reconnu par l’Organisation météorologique mondiale (basée à Genève) et financé notamment par l’Allemagne. Et ceci même en cas d’acceptation de la nouvelle loi sur le CO2.
La Suisse n’est d’ailleurs pas invitée au débat. Mais la ministre en charge de l’environnement Simonetta Sommaruga devrait s’entretenir vendredi avec John Kerry, l’émissaire américain chargé du climat, annonce le quotidien 24 heures
- L’articleLien externe de 24 heures (abonnement)
- Les Etats-Unis de retour en première ligne sur le front du climatLien externe – sur RTS Info
- La Suisse n’est pas dans la cibleLien externe, sur le site du Climate Action Tracker (en anglais)
- Le réchauffement climatique s’est poursuivi en 2020 en EuropeLien externe – RTS Info
- Point fort – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne tous
Une agriculture suisse sans pesticides? Le débat est passionné. Les deux initiatives populaires soumises au vote le 13 juin prochain ont leurs fervents défenseurs et leurs farouches opposants. Nous avons interviewé un représentant de chacun des deux camps.
«Extrêmes». Pour ceux qui les combattent, les initiatives sur l’eau potable et sur les pesticides ignorent les réalités du monde agricole suisse. De plus, elles manqueraient leur cible et feraient passer le consommateur à la caisse, estime Martin Rufer, directeur de l’Union suisse des paysans.
«Il est enfin temps de changer de politique agricole», plaide de son côté l’agriculteur bio et député écologiste Kilian Baumann. Pour lui, ce ne sont pas directement les paysans qui sont responsables de l’omniprésence des pesticides dans la nature, mais les politiques. C’est donc au niveau légal et réglementaire qu’il faut agir.
- «Extrêmes et contre-productives pour l’environnement» – l’interview de Martin Rufer, par mon collègue Giannis Mavris
- «Un grand pas en avant» – l’interview de Kilian Baumann, par le même Giannis Mavris
- Point fort – La biodiversité est-elle préservée dans les Alpes suisses?
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative