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Aujourd’hui en Suisse


Suisses du monde, bonjour,

Un mercredi chargé pour les sept sages du Conseil fédéral, qui ont d’une part confirmé l’assouplissement des mesures sanitaires en Suisse, et d’autre part enterré l’accord-cadre avec l’Union européenne.

Si la situation en Suisse s’améliore sur le front du coronavirus, elle se dégrade en revanche à vitesse grand V en Asie du sud et en Amérique latine. C’est la raison pour laquelle la Chaîne du bonheur a décidé de lancer un nouvel appel aux dons.

Bonne lecture!

restauratrice désinfecte table
Keystone / Ennio Leanza

Ce mercredi, le ministre de la Santé Alain Berset a confirmé les assouplissements évoqués lors de la conférence de presse du 12 mai. Au vu de la bonne situation actuelle, le gouvernement a même décidé de faire un pas encore plus grand que ce qu’il avait mis en consultation.

En ouverture de la conférence de presse, Alain Berset s’est félicité de l’amélioration de la situation épidémiologique, tout en avertissant que nous n’étions «pas encore au bout du chemin». Du point de vue du Conseil fédéral, la campagne de vaccination et le fait que la population continue de respecter les gestes barrières sont les deux éléments centraux de ce succès.

Avec ces nouvelles mesures, la Suisse entre dans la deuxième phase de son plan en trois étapes, celle dite de stabilisation. Elle prévoit, à partir du 31 mai, l’ouverture des espaces intérieurs des bars et restaurants, ainsi que la réouverture des centres de bien-être et bains thermaux. Sur les terrasses, les tables pourront désormais compter six hôtes. Les réunions privées passent de 10 à 30 à l’intérieur et de 15 à 50 à l’extérieur. Pour les événements sportifs, culturels et les offices religieux, la limite à l’intérieur est relevée à 100 personnes ou 50% de la capacité d’accueil et passe à 300 personnes à l’extérieur (ou 50% de la capacité).

Avec un plan de dépistage approuvé par le canton, les hautes écoles pourront reprendre un enseignement en présentiel sans limitation de personnes.Quant au télétravail, l’obligation est remplacée par une recommandation, sous réserve que les entreprises offrent à leur personnel la possibilité de se tester au moins une fois par semaine.

L’obligation de quarantaine est supprimée pour les personnes guéries ou complètement vaccinées qui seraient cas-contact ou rentreraient de voyage. Exception faite des retours de pays dans lesquels des variants préoccupants circulent.

Les discothèques et salles de danse restent pour l’heure fermées. Les grandes manifestations devraient être de nouveau autorisées à partir du mois de juillet. Elles ne seront accessibles qu’aux personnes guéries, vaccinées ou testées négatives. D’ici là, le passeport vaccinal sera en place.

Parmelin et von der Leyen
Keystone / Francois Walschaerts / Pool

Cela faisait plusieurs années que l’issue de l’Accord institutionnel entre la Suisse et l’Union européenne (UE) était incertaine. Mercredi, le couperet est tombé: la Suisse met fin aux négociations et ne signera pas l’accord-cadre.

Les ministres Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter se sont relayés au micro du centre des médias du Palais fédéral pour expliquer les raisons qui ont poussé le Conseil fédéral à prendre une telle décision.

Après un bref rappel des grandes étapes des négociations ces quatre dernières années, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a confirmé que la Suisse et l’UE n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les trois éléments qui bloquent le dossier, à savoir la directive sur la citoyenneté européenne, la protection des salaires et les aides d’État  – quoique ce dernier point ait été le moins problématique.

Selon Ignazio Cassis, des «différences considérables» subsistaient. Une reprise intégrale de la directive sur la citoyenneté aurait signifié «un changement de paradigme en matière de politique migratoire» et aurait également eu des conséquences sur les coûts sociaux. Quant à la protection des salaires, l’UE aurait «fait des propositions concrètes, mais n’était pas prête à accepter l’objectif final de la Suisse».

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a été informée par écrit de la décision de la Suisse, qui souhaite rester «un partenaire fiable pour l’UE, mais attend aussi de ne pas être moins bien traitée que les autres pays tiers».

centre d appel de la chaîne du bonheur
Keystone / Martial Trezzini

Dans les pays occidentaux, la pandémie de coronavirus semble de plus en plus sous contrôle grâce à une vaccination intensive. Il en va tout autrement de l’Asie du sud et de l’Amérique latine, fortement touchées par des vagues meurtrières. La chaîne du bonheur lance un nouvel appel aux dons.

Il y a quelques jours, l’UNICEF a alerté la communauté internationale sur la progression exponentielle du coronavirus en Asie du sud et en Amérique latine. L’Inde et le Népal sont touchés par une vague de contamination et de décès sans précédent. Le Bangladesh, le Pakistan ou l’Afghanistan sont également menacés. De l’autre côté du globe, c’est le Brésil qui paie le plus lourd tribut. Mais la situation s’est aussi fortement dégradée dans plusieurs pays, notamment au Pérou.

Selon la Chaîne du bonheur, le «bras humanitaire» de l’audiovisuel public suisse (dont fait partie SWI swissinfo.ch), la fragilité des infrastructures, la pauvreté et l’instabilité politique pré-existantes dans ces régions du monde laissent craindre des impacts durables.

Sur le plan sanitaire bien sûr: les systèmes de santé sont débordés et le traitement des autres maladies ne peut plus être assuré. Et sur le plan économique, car la population de nombre de ces pays dépend de l’économie informelle. En outre, les pertes d’emplois qui résultent des mesures sanitaires enclenchent souvent des réactions en chaîne, comme l’exode des villes vers les campagnes, qui contribue à la propagation du virus.

La Chaîne du bonheur a donc décidé de relancer une action semblable à celle d’octobre 2020. Les dons seront utilisés pour fournir une aide socio-économique directe aux personnes les plus touchées d’une part, et pour mettre en place des actions de soutien aux services de santé d’autre part.

  • Pour tout savoir sur l’action en cours et faire un don, c’est par ICI
  • Les expatriés suisses dans une bulle sanitaire en Inde
  • Comment les Suisses du Brésil survivent à la pandémie et aux fake news

Sénégalaise tient drapeau chinois
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La Suisse a signé un protocole d’accord avec l’Agence chinoise pour le développement. Pékin souhaite en effet intensifier sa coopération internationale en matière de développement et semble trouver un partenaire idéal en la Suisse.

Selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), cette coopération n’est pas nouvelle, puisque les liens en la matière sont entretenus depuis plus de dix ans. Mais c’est seulement en 2019 qu’ils se sont réellement concrétisés, à l’initiative de la Chine.

«La Suisse souhaite mener ce dialogue compte tenu également du rôle accru joué par la Chine en matière de coopération internationale et d’aide au développement», a indiqué le DFAE à swissinfo.ch. En outre, plusieurs hautes écoles et universités ont été abordées par leurs homologues chinois.

Plusieurs ONG semblent toutefois sceptiques quant à la finalité de ces opérations. Pour Alliance Sud, les Chinois seraient en premier lieu motivés par une politique axée autour du pouvoir qui ne profiterait que peu aux populations. Mais pour Berne, la Chine est devenue un acteur majeur de la coopération, notamment en Afrique. Mieux vaut s’en accommoder afin de travailler de manière pragmatique avec elle.

monument aux morts de la Shoa en Roumanie
Keystone / Vadim Ghirda

Contrairement à la plupart des pays, la Suisse ne possède aucun mémorial commémorant les victimes de l’Holocauste. Pour y remédier, un projet vient d’être remis au gouvernement par l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE).

C’est à la lecture d’un article du magazine Beobachter consacré au Suisse de l’étranger Albert Mülli, un prisonnier suisse des camps de concentration, que l’OSE a réalisé combien le grand public était mal informé de l’histoire des Suisses de l’étranger victimes du nazisme.

Lui est alors venue l’idée de collaborer avec des organisations juives et des milieux universitaires pour proposer l’érection d’un monument commémoratif qui serait accompagné de trois autres éléments. Le premier serait la création d’un lieu de mémoire sous la forme d’un mémorial artistique. Le second serait de mettre en place une exposition permanente et d’autres provisoires dans une structure existante. Le dernier serait de créer une base de données de toutes les victimes suisses.

Le projet est soutenu par de nombreuses personnalités politiques et artistiques. Il est désormais entre les mains du gouvernement, qui devrait donner sa réponse dans les jours qui viennent.

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