Aujourd’hui en Suisse
Lectrices et lecteurs de Suisse et du monde, bonjour,
Le printemps pourri qui tend à se prolonger au pays nous fait peut-être un peu oublier le réchauffement climatique. Pourtant, les glaciers continuent à fondre partout. Nous avons rencontré une des plus grandes spécialistes mondiales du domaine, et son constat est sans appel.
Nous parlerons aussi des droits des femmes, du vote des étrangers et des pesticides oubliés: ceux que nous répandons dans nos jardins ou dans les pots de nos géraniums.
Bonne lecture,
La fonte des glaciers ne touche pas que les Alpes. À de rares anomalies près, le phénomène est global. Et les débris qui s’accumulent font virer la glace blanche au noir. Nous avons rencontré une des grandes spécialistes mondiales des glaciers, l’Italienne Francesca Pellicciotti, qui travaille en Suisse.
Quelle que soit l’altitude ou la latitude, pratiquement tous les glaciers du monde perdent toujours plus rapidement de leur épaisseur et de leur masse. Une étude internationale – la plus complète et la plus précise à ce jour des 217’175 glaciers recensés dans le monde – vient encore de le montrer.
Si la disparition des glaciers des Alpes serait problématique, celle des glaciers de l’Himalaya serait carrément catastrophique. Des centaines de millions de personnes en Inde, en Chine, au Pakistan, en Afghanistan, au Bangladesh et au Népal en subiraient les conséquences.
Francesca Pellicciotti s’est également intéressée au phénomène des glaciers noirs, recouverts des débris de roches qui tombent des pentes au fur et à mesure de la fonte. Et là, mauvaise surprise: loin de protéger la glace de la chaleur, cette couche de débris fait au contraire augmenter la température, au point qu’on a pu mesurer jusqu’à 40°C à la surface d’un glacier himalayen!
- L’article de mon collègue Luigi Jorio
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Point fort – Pourquoi la fonte de glaciers nous concerne tous
La Grève des femmes, c’était il y a deux ans. Depuis, il y a eu la vague féminine au Parlement, puis la pandémie. Aujourd’hui, les militantes remontent au front, car la situation des femmes serait aujourd’hui plus mauvaise qu’avant le 14 juin 2019.
Inégalités salariales, âge de la retraite, garde d’enfants, conditions de travail, violences domestiques: dans tous ces domaines, la Suisse a encore bien des progrès à faire, et la pandémie aurait plutôt aggravé les choses.
Syndicalistes et parlementaires de gauche lancent ce lundi une semaine de mobilisation autour de l’égalité. RTS Info leur a donné la parole.
- L’articleLien externe de RTS Info
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Point fort – Le long chemin vers le droit de vote des femmes
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Point fort – LGBTIQ: les mentalités peinent à évoluer
Quand on parle droit de vote des étrangers, l’intégration doit-elle en être la condition ou peut-elle en être la conséquence? La question ressurgit à l’occasion d’un débat au Tessin, et la réponse n’est pas simple.
C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf: participer à la vie politique à l’endroit où l’on vit aide-t-il à se sentir membre de la communauté? Ou est-il nécessaire d’être déjà intégré pour avoir le droit de vote?
En Suisse, les étrangers ne peuvent pas voter au plan national. Par contre, certains cantons et certaines communes leur reconnaissent ce droit. Pour autant, en font-ils usage? Une étude menée à Genève donne des résultats contrastés.
Les différences les plus marquantes en termes de participation ne sont pas entre Suisses et étrangers, mais entre les différentes communautés d’étrangers. Par exemple, les Belges et les Allemands de Genève vont aussi souvent aux urnes que les Suisses, alors que les Portugais y vont trois fois moins.
- L’article de ma collègue Marija Miladinovic
- Point fort – La Suisse, une démocratie à deux vitesses
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Point fort – Peut-on mesurer le pouvoir du peuple?
La campagne sur les pesticides a mis le monde agricole à la une, au point d’oublier que dans tout jardinier du dimanche, il peut y avoir un pollueur… qui ne pas sommeille pas forcément. Entre 5 et 10% du total de l’usage de produits phytosanitaires en Suisse est le fait des particuliers.
Nos jardins sont ainsi un des trois grands domaines d’utilisation de ces produits. Outre l’agriculture, il y a aussi les voies de transports et parcs publics. Faute de chiffres précis, on doit se contenter de fourchettes. Et le même flou règne au niveau législatif.
Une seule limite est claire: l’usage d’herbicides dans les jardins privés est interdit. Pour le reste, c’est un peu à bien plaire. Les produits en vente dans les magasins peuvent couvrir un éventail assez large, y compris en termes d’agressivité pour l’environnement.
- L’articleLien externe du quotidien Le Temps (libre accès)
- Point fort – Cinq objets en votation le 13 juin, dont les deux initiatives anti-pesticides
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