Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Actuellement vous vivez à l’étranger, mais allez savoir… peut-être qu’un jour vous déciderez de rentrer, comme l’ont fait les deux Suisses dont vous découvrirez le témoignage ci-dessous.
Elles, elles rentrent, elles sortent, elles volettent, elles butinent, elles pollinisent… et elles sont en danger. Je parle évidemment des abeilles, mais pas forcément de celles auxquelles vous pensez.
Bonne lecture!
Elle s’appelle Danielle, lui Phil. Ils sont Suisses romands, mais ne se connaissent pas. Ils ont pourtant un point commun: celui d’avoir vécu la majeure partie de leur vie à l’étranger. Puis, un jour, ils ont fait le choix de rentrer.
Chaque année, plus de 20’000 Suisses de l’étranger reviennent vivre en Suisse. On n’en connaît pas les raisons, il n’existe aucune statistique à ce sujet. Si nombre d’entre eux subissent leur retour – souvent pour des raisons économiques – d’autres le choisissent, à l’instar de Danielle Brocard et Phil Guinand.
Danielle Brocard a parcouru le monde et eu mille emplois avant de rencontrer son mari à Rome. A partir de ce moment-là, sa vie se range un peu et elle y passe le reste de sa carrière professionnelle. Mais une fois les enfants partis du foyer, elle ne se voyait pas rester en Italie. «Les montagnes et la neige me manquaient depuis toujours», avoue-t-elle.
Pour Phil Guinand, c’est la qualité de vie qui a été le déclencheur du retour. Il a passé plus de quarante ans en Asie du sud-est avant de revenir s’installer en Suisse. Si dans sa jeunesse il trouvait la Suisse ennuyeuse, aujourd’hui il trouve que «la calme et la sécurité» qui y règnent «ont de la valeur».
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Les abeilles, nous les mettons toutes dans le même panier. Et pourtant, cela revient à peu près à dire qu’un cochon est la même bête qu’un sanglier. Car oui, il y a des abeilles domestiques et des abeilles sauvages. Et à trop choyer l’une on risque de perdre l’autre.
Environ 70% de nos cultures de fruits, légumes, oléagineux, épices, café ou cacao dépendent de la pollinisation des insectes – et surtout des abeilles. Or, ce n’est plus un secret pour personne, nos pesticides les tuent. C’est ainsi que ce petit insecte a été rebaptisé «sentinelle de l’environnement».
En Suisse, l’abeille domestique se porte bien. Le pays recense plus de 200’000 ruches à raison de 20 à 80’000 individus par maisonnette. Mais l’on ne peut a priori pas en dire autant de l’abeille sauvage. Pourquoi a priori? Parce que l’on n’a pas la moindre idée de leur nombre, selon Max Huber, fondateur de Urbanwildbees, une association qui milite pour sensibiliser le public à l’importance des abeilles sauvages.
Celles-ci vivent souvent solitaires, sont bien plus discrètes que leurs cousines, mais surtout, elles seraient meilleures pollinisatrices. Malheureusement, elles sont très dépendantes de leur environnement et de la proximité de ruches d’abeilles domestiques.
Alors pour sauver les pollinisateurs, il ne faut pas installer une ruche, mais plutôt planter des fleurs dans son jardin ou sur son balcon, préconise Max Huber.
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En Suisse, les hommes qui souhaitent travailler à temps partiel sont plus désavantagés par les entreprises que les femmes. C’est ce que révèle une étude du KOF, le centre d’études conjoncturelles de l’EPFZ.
Selon cette enquête, un homme qui souhaite travailler à 90% reçoit 17% d’offres d’emplois en moins que pour un temps complet. Cette proportion n’est que de 2% chez les femmes.
La faute aux stéréotypes de genre, relève le KOF. Lorsqu’une femme travaille à temps partiel, les entreprises mettent cela sur le compte de la charge familiale. En revanche, dans le cas d’un homme, on suppose qu’il souhaite moins s’impliquer dans sa carrière professionnelle.
Cette conception a des conséquences sur la répartition des tâches au sein du couple, notamment de ceux avec enfants. En effet, seuls 12% des pères travaillent à temps partiel contre 78% des mères. Pour Adrian Wüthrich, président du syndicat Travail.Suisse, cette étude montre que le débat sur l’égalité des sexes concerne également les hommes.
- L’article de la RTS sur l’emploi partiel des hommesLien externe
- L’article original paru dans la NZZ am SonntagLien externe (en allemand – abonnement)
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La Suisse, un pays de mères au foyer?
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Enfant ou carrière, le choix des femmes suisses
Marguerite Frick-Cramer fut la première femme à obtenir un siège de déléguée au Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Mais cette «petite grande dame», comme l’appelaient affectueusement ses proches, a subi plusieurs échecs qui ont mené à son retrait.
Née en 1887 dans le milieu de la haute bourgeoisie genevoise, Marguerite Frick-Cramer entre au CICR, après des études de droit, dès le début de la Première Guerre mondiale. Son premier fait d’arme: l’organisation du fichier «Entente», qui recense les milliers de prisonniers de guerre capturés durant le conflit.
C’est un succès, mais les projets qui suivent le sont nettement moins, notamment celui dit de «Tokyo». Cette convention internationale qui doit apporter une protection aux civils de nationalité ennemie se trouvant sur le territoire d’un belligérant ne sera jamais ratifiée. Son échec le plus cuisant intervient lorsque le CICR refuse de lancer l’appel officiel qu’elle soutient contre les crimes commis par l’Allemagne nazie.
Cruelle ironie de l’histoire, c’est elle qui devra défendre l’inaction du CICR une fois la Deuxième Guerre mondiale terminée. Et c’est peut-être bien la goutte d’eau qui fait déborder le vase. En 1946, Marguerite Frick-Cramer donne sa démission. Clairvoyante, sa lettre prédira même les problèmes qui surviendront au sein du Comité par la suite.
- Lisez le portrait de Marguerite Frick-Cramer par le blog du Musée national suisse
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