Aujourd’hui en Suisse

Chers Suisses, chères Suissesses du monde entier,

Et si on parlait des sujets qui fâchent? Les canicules, les sécheresses et les incendies de cet été ont choqué par leur ampleur. Et voilà que certaines des régions sinistrées affrontent le déluge. On nous le répète, le GIEC vient encore de le faire: ces événements climatiques extrêmes sont la conséquence directe de nos émissions de CO2 – et ils seront de plus en plus fréquents et de plus en plus violents.

Comme si cela ne suffisait pas, nous réalisons que non seulement nous aurions pu faire quelque chose pour prévenir la propagation aussi rapide de ces tsunamis de flammes, mais qu’en plus, c’est souvent une main humaine qui en allume l’étincelle initiale.

Que l’on ne s’y trompe pas: ce n’est pas la planète que nous sommes en train de massacrer - elle a vécu plus de quatre milliards d’années sans nous -, c’est nous-mêmes.

Cela vous arrive aussi d’avoir envie de crier? Alors dites-le nous – c’est deux cases plus bas.

Et bonne lecture quand même,

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Le constat est brutal: l’humanité est triplement responsable des incendies catastrophiques qui ont sévi dans le monde entier cet été. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a plein de choses à faire pour les prévenir ou en atténuer l’ampleur.

Dérèglement climatique, mauvaise gestion du paysage, gestes inconsidérés, voire criminels: à chaque fois c’est un peu notre faute. C’est l’image qui se dessine à la lecture des propos du chef de l’Unité de recherche en écologie communautaire du fameux WSL, l’Institut fédéral pour la forêt, la neige et le paysage.

Bien avant la foudre et la lave des volcans, l’activité de l’être humain ou les infrastructures qu’il a construites sont la principale cause des départs de feux de forêt. En Suisse, on estime leur part à 70%. Sur le pourtour méditerranéen, 95% des incendies seraient d’origine humaine, que le geste soit délibéré ou non – un bête mégot suffit!

Et quand le feu est parti, il se propage d’autant plus facilement que la forêt est mal entretenue. Le degré de préparation et d’organisation des forces de lutte contre l’incendie joue aussi un rôle crucial. Les pompiers les plus courageux ne pourront rien faire s’ils n’ont pas le matériel, les accès et surtout les points d’eau nécessaires.

• L’interview de Marco Conedera, ingénieur forestier à l’Institut WSL, par ma collègue Marija Miladinovic
• «C’est comme si nous n’avions rien fait pour le climat» – Luigi Jorio – 9 août 2021

Keystone / Martin Ruetschi

En Suisse, tout est cher. Mais les salaires sont élevés. Mais tout est cher quand même. Nous avons demandé pourquoi au responsable des prix à la consommation à l’Office fédéral de la statistique.

Tout n’est pas forcément plus onéreux en Suisse. Les meubles, ou l’électronique, par exemple sont plus avantageux qu’ailleurs en Europe. Mais c’est le niveau général des prix qui place régulièrement le pays sur le podium des plus chers au monde. Et le niveau élevé des salaires n’explique pas tout.

Finalement, l’îlot de cherté suisse serait presque une fatalité – c’est du moins ce que soutient le patronat. Les conditions géographiques, la demande de produits de qualité et certains choix politiques feraient qu’il est impossible d’avoir des prix plus bas…

• L’article et la vidéo de mes collègues Eva Hirschi, Carlo Pisani, Michele Andina, Julie Hunt et Céline Stegmüller
• Point fort – La Suisse, paradis des hauts salaires, vraiment?

© Keystone / Gaetan Bally

Et comme pour confirmer que tout est cher en Suisse, La Poste brise un tabou, et annonce la première augmentation du prix de la lettre simple depuis 18 ans. À partir de janvier 2022, le courrier A coûtera 1 franc 10 (10 centimes de plus) et le B 90 centimes (5 centimes de plus).

Cette hausse est un compromis négocié avec le surveillant des prix. Elle correspond à la moitié de ce qu’avait demandé La Poste. La SKS, organisation alémanique de protection des consommateurs, critique cette augmentation, rappelant que les tarifs pour l’affranchissement  des lettres en Suisse sont déjà parmi les plus élevés au monde.

«La Poste se redresse», s’est réjoui jeudi son directeur général Roberto Cirillo en annonçant un bénéfice consolidé en hausse de 217 millions entre 2020 et 2021. Cette amélioration s’explique principalement par la croissance du volume des colis, mais aussi par le fait que la pandémie de Covid-19 et le confinement avaient lourdement pesé sur le résultat du premier semestre 2020.

• L’article et la vidéoLien externe de RTS Info