Aujourd’hui en Suisse
Amies et amis lectrices et lecteurs, bonjour,
Une initiative pour rien? S’il devait être accepté, le texte des pacifistes, de la gauche et des Verts qui vient d’être déposé contre l’achat des nouveaux avions de combat F-35 a bien peu de chances d’empêcher la Suisse d’acquérir les chasseurs américains. Cet achat a en effet déjà fait l’objet d’une consultation populaire. Ainsi va le jeu de la démocratie directe.
Je vous parle aussi de retraite des femmes, d’une pionnière de la représentation féminine à Neuchâtel et du Congrès à venir des Suisses de l’étranger.
Bonne lecture,
Le peuple pourrait revoter sur l’achat des avions de combat F-35, mais cela ne servira probablement à rien. Le texte déposé ce matin à la Chancellerie fédérale par le Groupe pour une Suisse sans Armée, le PS et les Verts muni de plus de 120’000 signatures a en effet toutes les chances d’arriver trop tard.
Selon les initiants, l’avion américain est trop cher, trop dangereux et inadapté aux besoins de la Suisse. Les frais d’exploitation seront élevés même si le prix d’achat est relativement bas. La récolte des signatures se termine quelque six mois avant la fin du délai fixé pour obtenir les 100’000 paraphes nécessaires. La Chancellerie fédérale doit les examiner avant de valider définitivement le texte.
L’acquisition de nouveaux avions de combat d’ici 2030 avait déjà été acceptée de justesse en votation populaire en septembre 2020, avec 50,1% de oui. Malgré cette nouvelle initiative, le Parlement veut aller vite et demande que le Conseil fédéral signe les contrats avec les États-Unis avant l’expiration du délai de l’offre le 31 mars 2023.
- L’article et les vidéosLien externe de RTS Info
- L’achat des nouveaux avions de combat accepté à un cheveu par les Suisses – Pauline Turuban, SWI, septembre 2020
Le relèvement de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans est au cœur de la votation fédérale du 25 septembre sur la réforme l’assurance-vieillesse et survivants (AVS). Le projet AVS21 prévoit également une hausse de la TVA pour stabiliser le premier pilier du système suisse de prévoyance vieillesse. La parole à une femme de droite, qui soutient le projet, et à une autre de gauche, qui le combat.
«Je pense que ce serait injuste et égoïste de refuser AVS 21 et de faire peser tout le poids de la réforme de nos retraites sur la génération suivante», plaide Brenda Duruz McEvoy, responsable de la politique sociale au Centre patronal vaudois, pour qui les femmes ont plus à gagner qu’à perdre avec cette réforme.
«Si nous mettions fin aux inégalités, ce qu’on veut gagner sur le dos des femmes avec cette réforme se trouverait dans les caisses de l’AVS», réplique Vania Alleva, présidente du syndicat Unia, pour qui il faut d’abord s’attaquer aux différences de salaires entre hommes et femmes.
- «La réforme de l’AVS va participer à l’élimination des inégalités entre hommes et femmes» – interview de Brenda Duruz McEvoy
- «La réforme de l’AVS se fera sur le dos des femmes» – interview de Vania Alleva
- Point fort SWI – Votations fédérales du 25 septembre 2022
La première femme élue dans un parlement cantonal en Suisse s’appelait Raymonde Schweizer – ça ne s’invente pas. Cette socialiste, syndicaliste et féministe a été élue en 1960, une année après l’introduction du droit de vote des femmes sur les plans cantonal et communal à Neuchâtel.
Au niveau fédéral, après un premier échec en 1959, les hommes suisses n’accorderont le droit de vote à l’autre moitié du pays qu’en 1971. La société était en porte-à-faux avec les bouleversements sociaux en cours depuis 1968. Pour les féministes d’alors, acquérir ce droit n’était même plus un but en soi, mais une évidence sur le chemin de l’égalité.
Pendant très longtemps, la question du droit de vote a été source de paradoxe en Suisse. Un état de fait dû en particulier à l’exercice de la démocratie directe. Bien que la Suisse ait été l’un des premiers pays à introduire le suffrage masculin, elle est restée à la traîne pour le suffrage féminin.
- L’article et la vidéo de Renat Kuenzi, Carlo Pisani et Claude Longchamp, épisode 6 de notre série sur les foyers de la démocratie suisse
- Point fort SWI – Le long chemin vers le droit de vote des femmes
En route pour Lugano. Le Congrès des Suisses de l’étranger a lieu ce week-end au Tessin. Un aperçu avec les Suisses qui se rendront à cette première rencontre physique du Parlement de la Cinquième Suisse après deux ans de pause Covid.
Hans Broder, délégué du Conseil des Suisses de l’étranger pour le Mexique, y participera pour la première fois. Il écrit: «J’attends de nous que nous mettions en place une stratégie moderne, jeune et numérique pour faire baisser l’âge moyen des délégués. À 34 ans, je fais partie des plus jeunes. Je me réjouis beaucoup de ma première participation au Congrès et des occasions de réseautage qu’il offre».
«C’est un honneur pour moi de représenter les Suisses au Mexique. Je vais enfin pouvoir faire connaissance avec tout le monde, être actif et acquérir de l’expérience en tant que conseiller des Suisses de l’étranger. Je passe tout l’été en Suisse, la plus belle saison qui soit. Je rends visite à mes parents, à d’anciens amis d’école, etc.»
- Point fort SWI – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
- Le programmeLien externe du Congrès
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