Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
«C'est un peu notre Covid à nous»: voilà ce que dit le professeur en pédiatrie Sergio Manzano à propos de l’épidémie de bronchiolite qui touche de plein fouet la Suisse. Nous verrons aussi que, derrière les bons résultats en matière d’égalité salariale, peut se cacher une réalité moins positive. Enfin, je vous expliquerai pourquoi le géant de l’horlogerie Rolex a décidé de s’installer dans la campagne fribourgeoise.
Bonne lecture,
La situation sur le front de l’épidémie de bronchiolite se péjore. Faute de place aux urgences, des enfants âgés de moins de deux ans atteints de cette maladie virale qui touche les voies respiratoires sont transférés dans d’autres hôpitaux du pays.
Lorsque les parents du petit Timéo se sont présentés aux urgences pédiatriques à Genève, il n’y avait plus de place. Le jeune garçon a donc été redirigé vers Lausanne. Lorsque son état s’est aggravé, le bébé a de nouveau été transféré aux HUG, car les soins intensifs du CHUV étaient saturés.
Depuis début octobre, c’est une quinzaine d’enfants qui ont dû être transférés depuis Genève, vers Neuchâtel notamment. Mais les HUG accueillent eux aussi de jeunes patients qui viennent d’ailleurs, une dizaine depuis un mois et demi. Certains viennent de Zurich ou encore de Winterthour.
Environ 70% des enfants hospitalisés aux HUG le sont pour une bronchiolite. Le constat est le même un peu partout en Suisse: les hôpitaux sont sous tension. Le nombre de jeunes patients touchés a doublé cette année par rapport à l’an dernier à la même période, avec plus de 200 cas recensés la semaine dernière.
- Le reportage de la RTS
- Le point de la situation en Suisse sur le coronavirus
La part inexpliquée des écarts de salaires entre hommes et femmes est en hausse. En revanche, l’écart global a légèrement diminué entre 2018 et 2020.
Selon les derniers chiffres publiés mardi par l’Office fédéral de la statistique (OFS), les femmes gagnaient en moyenne 18% de moins que leurs collègues masculins en 2020. Le chiffre est en recul d’un pourcent par rapport à 2018.
Le niveau de formation, le nombre d’années de service ou encore la fonction hiérarchique justifient partiellement ces disparités. Toutefois, ces critères n’expliquent pas une autre partie des écarts de salaires constatés. Et celle-ci est en augmentation, puisqu’elle est passée de 45,4% en 2018 à 47,8% en 2020.
Exprimée en valeur monétaire, cette différence «inexpliquée» s’élevait en 2020 à 717 francs bruts par mois (686 francs en 2018). Ce montant est un peu plus élevé dans le secteur privé (724 francs) que dans le public (642 francs). Dans le privé, elle est particulièrement élevée dans les activités financières et d’assurance (1472 francs) et concerne nombre de petites entreprises.
- L’articleLien externe de la RTS
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Le géant mondial de l’horlogerie de luxe Rolex souhaite implanter un nouveau site de production à Bulle (canton de Fribourg). Il devrait créer 2000 emplois et y investir un milliard de francs.
Prévu dans la zone industrielle de Bulle, le long de l’autoroute A12, ce nouveau site de production de Rolex devrait être inauguré en 2029. Le législatif de la Ville devra toutefois encore approuver la vente à Rolex de deux parcelles de 100’000 m2 au total. Le projet devra également passer par les procédures habituelles de mise à l’enquête.
Selon les informations de la RTS confirmée par la Direction de l’économie fribourgeoise, le projet devrait être entériné le mois prochain. D’ici-là, Rolex ne souhaite pas faire de commentaires. Idéalement situé entre Berne et l’Arc lémanique, Bulle devrait offrir un large bassin de recrutement pour la future main-d’œuvre dont a besoin la prestigieuse marque horlogère.
- L’informationLien externe de la RTS
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Au Kenya, les femmes atteintes d’un cancer du sein subissent méfiance, stigmatisation et rejet. C’est le troisième volet de notre série sur l’accès aux médicaments dans les pays en développement.
Lorsque Lucia Syokau Muli a appris à l’âge de 27 ans qu’elle avait un cancer du sein, personne n’a pris soin d’elle. «Les gens pensent que, si on s’occupe de vous, à la fin de la journée, vous mourrez. Alors ils vous négligent et vous ignorent pour que vous preniez soin de vous», explique Lucia.
Outre cette solitude, le stress financier qui pèse sur elle est tout aussi traumatisant. L’assurance ne couvre que quatre des 18 injections intraveineuses mensuelles recommandées, qui coûtent entre 600 et 1100 francs suisse chacune, soit près du triple de ce que Lucia gagne dans un bon mois en vendant des vêtements de seconde main.
Le dilemme auquel Lucia est confrontée n’est que trop fréquent au Kenya. Des traitements tels que le trastuzumab de l’entreprise suisse pharmaceutique Roche, qui ont amélioré de façon spectaculaire la survie des femmes atteintes du cancer du sein dans les pays riches, demeurent inaccessibles pour la plupart des patientes. Comme environ 70% de la population ne bénéficie d’aucune forme d’assurance, de nombreuses femmes ne commencent même pas le traitement.
«Ne pas terminer le traitement en raison du coût est le problème numéro un que nous constatons dans les pays à revenu faible ou intermédiaire», affirme Benjamin Anderson, de l’OMS. «C’est la pire des situations: les patientes subissent les effets secondaires sans bénéficier des avantages cliniques.»
- L’article de mes collègues Jessica Davis Plüss et Pauline Turuban
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