
Colombie: Roméo Langlois revient avec un souvenir « terrifiant »
(Keystone-ATS) Avant de retrouver la France vendredi, le journaliste Roméo Langlois, libéré par les Farc dans le sud de la Colombie, a raconté jeudi le souvenir « terrifiant » de sa capture. Il a avoué avoir redouté le même « drame » qu’Ingrid Betancourt.
Relâché la veille par la guérilla après un mois de captivité, il a confié avoir beaucoup pensé à l’ex-candidate à la présidentielle colombienne, également de nationalité française, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) pendant six ans avant d’être secourue par l’armée.
« Comment n’aurais-je pu penser au drame d’Ingrid dans ces moments difficiles ? », a répondu Roméo Langlois interrogé à ce sujet par l’AFP, à l’ambassade de France à Bogota.
Le correspondant de la chaîne de télévision France 24 avait été capturé le 28 avril au milieu d’un « échange de tirs dans tous les sens » entre les insurgés et l’armée dont il filmait une opération anti-drogue dans le département de Caqueta, même fief des Farc où Mme Betancourt fut détenue entre 2002 et 2008.
Casque et gilet pare-balle
Alors que cette opération militaire a soulevé une polémique en Colombie, Roméo Langlois a tenu à écarter toute responsabilité de l’armée. « Elle n’est en aucune manière responsable de ce qui m’est arrivé », a-t-il martelé.
Quant au choix d’avoir porté un casque et un gilet pare-balle prêté par l’armée, une tenue qualifiée de « militaire » et critiquée par les Farc, il a été « mûrement réfléchi ». « Les balles, quand elles arrivent, ne savent pas si tu es un civil ou non ».
Parti dans l’après-midi à bord d’un avion commercial pour Paris où ses parents pourront l’accueillir vendredi matin, le journaliste, qui n’exclut pas de travailler désormais en France, a annoncé avoir reçu de la guérilla une lettre destinée au président François Hollande.