Conjoncture: le PIB de la Suisse a progressé de 2,6% en 2010
(Keystone-ATS) L’économie suisse a connu une vigoureuse croissance l’an passé. Le produit intérieur brut (PIB) réel a bondi de 2,6%, après un repli de 1,9% en 2009. Au seul quatrième trimestre, il a augmenté de 0,9% par rapport aux trois mois précédents.
La sortie de la récession de 2008-2009 se révèle plus vive que prévu, selon les chiffres publiés mardi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Entre octobre et décembre, le PIB a même progressé de 3,1% en variation annuelle.
Ces premières estimations se révèlent supérieures aux attentes. Les économistes consultés par l’agence financière AWP anticipaient une croissance de 0,0% à 0,6% entre octobre et décembre en comparaison au troisième trimestre et de 2,3% à 3,0% sur un an.
En deuxième estimation, le PIB a finalement crû de 0,8% au troisième trimestre 2010 au regard du précédent, contre 0,7% annoncé initialement.
Hausse des dépenses des ménages
Sur les trois derniers mois de l’année écoulée, les investissements, les exportations de marchandises ainsi que la consommation privée (+0,3% au regard du troisième trimestre) ont tout particulièrement contribué à la croissance.
Les dépenses des ménages en produits alimentaires, habillement, transports, communication et santé ont augmenté. Celles des biens et services divers ont, en revanche, accusé un repli pour la première fois de l’année. Dans le secteur public, elles ont progressé de 1,2%.
Les investissements se sont accrus, eux, de 4%. Dans les biens d’équipement, ils ont bondi de 6,3% – une croissance portée largement par les secteurs de l’horlogerie, des instruments de précision et médicaux. La construction a également évolué favorablement, mais plus faiblement (+1,2%).
Bond des exportations de marchandises
Les exportations de biens et de services ont reculé de 0,3%. Les premières ont gagné 3,2% – une hausse nettement supérieure à celle des deux trimestres précédents et qui provient de l’industrie chimique notamment, relève le SECO. Les secondes se sont en revanche contractées de 5,8%.