
Coupe Davis, Julien Benneteau: « Il n’y a rien de plus fort… »
(Keystone-ATS) « Une finale contre la Suisse ? Pour nous, c’est comme un France – Brésil en finale de la Coupe du monde de football. Cela va être extraordinaire. »
Julien Benneteau en salive déjà. Vingt-sixième mondial, le joueur de Bourg-en-Bresse s’apprête à vivre le mois prochain à Lille le plus grand moment de sa carrière.
Venu à Bâle pour officialiser son forfait annoncé vendredi, Julien Benneteau ignore encore s’il sera l’un des quatre « Mousquetaires » appelé à défier l’équipe de Suisse à Lille. Même s’il a gagné cette année le titre du double à Roland-Garros (ndlr: avec Edouard Roger-Vasselin) et s’il sort d’une très bonne tournée asiatique – finale à Kuala Lumpur devant Kei Nishikhori et quart de finale à Shanghaï face à Roger Federer -, sa titularisation à Lille semble un brin improbable.
Mais malgré l’incertitude de son sort, il « mord » dans cette finale à pleines dents. « Cette une affiche de rêve pour nous les joueurs français, lâche-t-il. Il n’y a rien de plus fort que jouer une finale contre une équipe qui aligne deux des quatre meilleurs joueurs du monde. »
Aux yeux de Benneteau, l’appui du public justement sera l’un des grands facteurs de cette finale. « Il y aura 28 000 personnes dans le stade. 25 000 Français et 3000 Suisses, explique-t-il. J’attends de nos supporters qu’ils ne soient pas à 100 % derrière nous, mais à 120 %. Ils devront faire plus que nous pousser. »
Comme ses coéquipiers, Julien Benneteau jouera contre les ressortissants du pays… dans lequel il vit. Il a trouvé son havre de paix à Nyon. « Quand j’évoque mon quotidien en Suisse, un mot me vient immédiatement à l’esprit: respect, dit-il. Le respect de l’environnement, le respect des gens, le conducteur, le piéton ou le client dans le magasin. La Suisse est un pays qui me convient à merveille. Et je ne suis qu’à une heure et demie de mes racines. »