Crise politique à La Chaux-de-Fonds: l’exécutif veut calmer le jeu

(Keystone-ATS) Après la mise à l’écart de leur collègue Jean-Charles Legrix, les quatre autres membres du conseil communal de La Chaux-de-Fonds (NE) souhaitent clore la polémique. Ils ont toutefois encore répliqué mardi à certains propos tenus par l’élu UDC.

L’exécutif a la volonté de calmer les esprits, a expliqué Pierre-André Monnard. Certes, les pressions dont est accusé M. Legrix à l’encontre de collaborateurs ne constituent qu’un des onze dysfonctionnements mis au jour par l’audit sur le département des infrastructures, a-t-il concédé.

« Mais nous n’avons pas mis des oeillères », a souligné Pierre-André Monnard. « Nous travaillons aussi d’ores et déjà sur les autres dysfonctionnements, qui sont surtout d’ordre opérationnel, mais n’ont pas de caractère illicite selon l’audit. Evidemment cela ne se fait pas en deux jours. »

Appel à la démission de Legrix

Pierre-André Monnard présidera ce mercredi la séance du conseil communal, à laquelle participera Jean-Charles Legrix même si ce dernier a été destitué de ses fonctions. L’atmosphère risque d’être lourde, mais l’élu PLR compte s’en tenir aux conditions formelles nécessaires au bon déroulement de la réunion, sans dérapage.

L’autorité communale affirme n’avoir aucune raison de douter du sérieux de l’audit et de son indépendance. Elle a à nouveau appelé à la démission de Jean-Charles Legrix afin de mettre un terme à une situation dommageable pour La Chaux-de-Fonds.

« La boule au ventre »

« Nous ne lui reprochons pas son exigence. Nous souhaitons tous que la gestion de la ville soit efficace », a précisé Jean-Pierre Veya. Mais les pressions qu’il a exercées sont loin de s’apparenter à l’action d’un « chevalier blanc », a-t-il commenté. « Ce ne sont pas juste une ou deux personnes qui ont un petit peu peur de lui: des dizaines de personnes ont évoqué des craintes. »

Les conseillers communaux n’ont pas subi ce type de comportement de sa part et n’ont pas de comptes à régler avec lui, ont-ils affirmé. Mais ils ont voulu mettre à l’abri les employés, dont certains allaient travailler « avec la boule au ventre ».

Certains dysfonctionnements existaient déjà avant l’arrivée de Jean-Charles Legrix, mais la façon dont celui-ci s’y est pris pour les résoudre les a parfois aggravés, selon Jean-Pierre Veya.