
Hirsute sans être échevelée

«Hirsute»... c'est sous ce nom qu'est sorti cet été un bel album intitulé «YoYo» (COD Records). A l'ombre de ce pseudonyme, la valaisanne Valérie Fellay.
La chanteuse s’appelle donc Fellay. Et son éminence grise également. Car si Valérie, ancienne choriste de Jacky Lagger et de Laurence Revey, s’occupe des textes et des musiques, elle a confié ses orchestrations à son frère, le batteur Christophe Fellay, qui co-signe également la composition de quelques titres.
Les mélodies, soignées, se déploient sur des tempos lents et des rythmiques délibérément répétitives. «Loops» trip-hop ou contrebasse jazzy (tenue en général par Popol Lavanchy), Christophe Fellay a su emballer le chant limpide de sa soeur de climats réussis. Toujours, l’instrumentation est au service de la voix, et non l’inverse.
Pourtant, à part pour une chanson, «Tombe la pluie», Valérie Fellay a fait le choix de l’anglais. «Pour moi, les textes sont moins importants que la musique. Il ne s’agit pas de messages à faire passer absolument… Je peux donc me permettre de chanter en anglais pour que la musique soit plus ronde, tout simplement.»
«Hirsute, c’est le mélange des machines et de l’acoustique», précise Valérie Fellay. Si la démarche n’est pas particulièrement originale à un moment où tout groupe un tant soit peu dans le coup tente de conjuguer la modernité des samplers et la chaleur des instruments traditionnels, force est de reconnaître que le croisement réalisé par «Hirsute» est plutôt réussi.
Bernard Léchot

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