Le débat est ouvert!
La direction artistique d'Expo.02 lance un appel au dialogue. Après l'enthousiasme et les premières impressions, place à la phase critique.
Deux mois après l’ouverture, Martin Heller souligne l’abondance des jugements et des opinions.
La manifestation a pris un bon départ. Mais, admet le directeur artistique d’Expo.02, les échanges et le dialogue suscités par les expositions manquent d’intensité.
De nombreux détracteurs perçoivent l’Exposition nationale comme un bel emballage masquant le manque de contenu. Mais, rétorque Martin Heller, l’esthétique moderne ignore justement la distinction entre la forme et le contenu.
Différents niveaux de lecture
De même, on a reproché à Expo.02 son manque de didactisme. «C’est la démarche, répond la direction artistique. Tout expliquer rend les choses ennuyeuses.»
«D’autre part, poursuit Martin Heller, il y a plusieurs niveaux de compréhension. Un premier, facile d’accès. Et un deuxième, plus profond.»
D’ailleurs, pour faciliter l’accès à ce niveau-là, neuf publications sont déjà parues en français et en allemand chez différents éditeurs suisses.
Cinq autres ouvrages sont en préparation sur des sujets comme le monolithe de Morat ou le nuage d’Yverdon. Et sur les expositions «Heimatfabrik» et «Un ange passe».
Lundi, Martin Heller a encore tenu à suggérer quelques pistes de réflexion. Selon lui, l’histoire des formes et des contenus de l’Expo est révélatrice.
Ce qu’elle laissera derrière elle mérite également réflexion. Tout comme ses différents niveaux de lecture.
swissinfo
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