Mort d’une artiste militante
Cinéaste valaisanne très engagée, notamment pour la cause des femmes, amie de Simone de Beauvoir, Carole Roussopoulos est décédée jeudi à Sion à l'âge de 64 ans des suites d'un cancer.
Il y a tout juste deux semaines, elle avait reçu le Prix culturel de l’Etat du Valais pour l’ensemble de son œuvre, riche de plus de 120 films traitant de sujets sensibles, comme le viol, l’inceste, l’excision, l’avortement, les violences faites aux enfants ou l’homosexualité.
La carrière de Carole Roussopoulos, née de Kalbermatten, débute à Paris où elle s’établit en 1967. C’est là qu’elle rencontre Paul Roussopoulos, réfugié politique grec, physicien et peintre. Il deviendra son compagnon de vie, de lutte, de travail et le père de ses deux enfants.
Elle travaille d’abord pour le magazine Vogue puis quitte le journalisme pour devenir vidéaste. Elle met en image le mouvement soixante-huitard, la lutte des exclus, celle des mères des détenus basques et tous les combats des femmes en général.
La cinéaste valaisanne tisse des amitiés fortes avec les écrivains Simone de Beauvoir ou Jean Genet. Elle entame une longue collaboration avec l’actrice Delphine Seyrig avec qui elle fonde le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
En 1995, Carole Roussopoulos rentre définitivement en Valais. En 2001, elle est élevée au rang de Chevalière de la Légion d’honneur. En 2004, elle est récompensée par le Prix de la ville de Sion et le 9 octobre 2009, elle reçoit le Prix culturel de l’Etat du Valais.
swissinfo.ch et les agences

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