David Cameron affirme son attachement à la liberté de circulation
(Keystone-ATS) Le Premier ministre britannique a assuré Angela Merkel de son engagement pour la liberté de circulation des citoyens européens. « Je soutiens la liberté de circulation, c’est aux abus que je veux mettre fin », a affirmé David Cameron au cours d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande.
L’afflux de migrants venus d’Europe et en particulier d’Europe de l’Est est perçu par son gouvernement comme un problème prioritaire. M. Cameron s’est donc montré soucieux de s’attirer les bonnes grâces de la chancelière allemande dans son combat pour une réforme de l’Union européenne.
Prudente, Mme Merkel s’est contentée d’admettre que les abus devaient être combattus. Mais « nous devons en parler avec nos autres partenaires », a-t-elle souligné, alors que M. Cameron espérait un signe de soutien plus fort, selon la presse britannique.
Face à une partie de la population qui estime que ces migrants privent de travail les Britanniques et pèsent sur les versements sociaux, M. Cameron s’était engagé à l’automne à mettre un frein à cette immigration.
Non négociable
Il s’était attiré immédiatement une fin de non-recevoir de ses partenaires européens, et en premier lieu de Mme Merkel. Elle lui avait signifié que la liberté de circulation, inscrite dans les traités européens, était non négociable.
A quatre mois d’élections législatives au Royaume-Uni, M. Cameron veut convaincre les eurosceptiques qui penchent pour l’Ukip qu’il les a entendus. En cas de victoire de son parti conservateur, M. Cameron a promis d’organiser un référendum sur l’appartenance à l’UE d’ici à la fin 2017, et peut-être même plus tôt, a-t-il dit dimanche.
Garder le Royaume-Uni au sein de l’UE
Interrogé mercredi sur la possibilité de voir le Royaume-Uni quitter l’UE, M. Cameron a répondu qu’il ne pensait pas que « ce soit la bonne réponse ». « Je veux réussir la réforme au sein de l’UE ».
« Je ne veux pas cacher que je veux garder le Royaume-Uni du sein de l’UE », a répondu à la même question Mme Merkel, refusant d’envisager un scénario de sortie. « Je ne réponds jamais aux conjectures », a-t-elle ajouté, usant de l’une de ses phrases favorites.