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Des Etats veulent mieux protéger les victimes de guerre

Keystone-SDA

De nombreux Etats souhaitent "améliorer la protection des personnes affectées par la guerre". Dans des consultations récentes, plus de 130 d'entre eux ont souligné l'importance d'honorer le droit international humanitaire (DIH), a affirmé jeudi le CICR à Genève.

(Keystone-ATS) Six pays avaient lancé l’année dernière une initiative mondiale de deux ans pour renforcer celui-ci. Dans un rapport intermédiaire, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) relève que ceux qui ont ensuite participé aux discussions se disent «inquiets des violations persistantes du DIH».

Ils réaffirment que ce droit est la «seule voie possible» face aux souffrances dans les conflits. Ils admettent que s’ils renonçaient au cadre de protection donné par le DIH, ils ne feraient qu'»augmenter l’impunité» des responsables de violations.

De même, les Etats participants, dont la Suisse, ajoutent également qu’ils ont une responsabilité individuelle et collective de garantir que le DIH soit honoré par chacun d’entre eux. Ils approuvent la demande de la présidente du CICR Mirjana Spoljaric, au moment du lancement de l’initiative, de faire de cette question un chantier politique de premier plan.

Mais il ne faut pas «politiser» le DIH, a fait toutefois remarquer jeudi Mme Spoljaric lors d’une réunion devant les Etats et es organisations internationales à Genève. Pour les civils affectés dans les conflits, «le DIH n’est pas une affaire légale» mais «est réel, concret», a-t-elle insisté.

Groupe coprésidé par la Suisse

Des efforts et des ressources doivent être investis dans l’application concrète à tous les niveaux de cet engagement, ajoutent encore les Etats. Notamment dans des discussions et des législations nationales.

Les Etats doivent répondre eux-mêmes aux violations du DIH chez eux. Ils estiment que des systèmes nationaux doivent permettre des investigations, des poursuites et des sanctions contre ceux qui perpètrent des exactions, ajout encore le rapport.

Celui-ci constitue «un témoignage de ce qui est possible» lorsque les pays ne choisissent pas la «division», estime Mme Spoljaric. Les consultations vont se poursuivre autour des sept groupes de travail. La Suisse copréside celui sur le DIH et les nouvelles technologies pour lesquelles Mme Spoljaric répète que les Comnventions de Genève restent «robustes» et «pertinentes» face aux cyberguerres.

Soutien par des dizaines d’Etats

Autre indication, «il y a un besoin urgent de sauvegarder les infrastructures publiques» comme les hôpitaux qui sont souvent ciblés dans les conflits, ajoute la présidente. Les Etats se penchent également sur les possibilités pour le DIH de contribuer à la réconciliation et à la paix.

La Suisse ne elle pas partie des six pays qui avaient lancé l’initiative mais s’est associée rapidement au dispositif, comme les plus de 90 Etats qui le soutiennent désormais. Mais devant les autres pays, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Alexandre Fasel a promis que le «soutien politique» suisse continuerait.

Dépositaires des Conventions de Genève, «nous avons une responsabilité» à un moment où le DIH est bafoué «chaque jour», a-t-il dit. La Suisse souhaite une application conforme par tous de ce droit à la raison pour laquelle il a été lancé, pour la protection des civils. Une réunion de haut niveau est prévue dans un an au terme des discussions.

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