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Du glacier du Rhône jusqu’à la Méditerranée en kayak

David Cuttelod et Martial Paschoud comptent effectuer les 575 kilomètres qui séparent Genève de la mer Méditerrannée en huit jours si la météo est de la partie. KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD sda-ats

(Keystone-ATS) Le Rhône en kayak, de son glacier jusqu’à la Méditerrannée: c’est le défi que David Cuttelod et Martial Paschoud se sont lancé, un soir, “au coin d’une table”. Les deux pompiers professionnels lausannois ont entamé mardi, à Genève, la dernière partie de leur périple.

Entourés de quelques-uns de leurs collègues du feu genevois, les kayakistes se sont mis à l’eau, quai du Seujet, peu avant midi, et espèrent atteindre la grande Bleue d’ici huit à dix jours. Une fois arrivés, ils promettent de déguster, face à la mer, une bonne fondue fribourgeoise emmenée dans leurs bagages.

Les deux Lausannois n’ont pas de message à délivrer. Ils souhaitent juste boucler une aventure que personne, jusqu’à présent, n’avait eu l’idée d’entreprendre. Le Rhône n’a jamais été descendu en kayak de A jusqu’à Z, fait remarquer David Cuttelod. Plusieurs sponsors ont été trouvés pour financer le projet.

Les deux hommes n’ont jamais pratiqué le kayak de compétition. Le duo d’amis effectue bien, depuis plusieurs années, de la randonnée sur les lacs, mais affronter l’eau vive relève d’un autre registre, plus périlleux. “Avant de nous lancer, nous avons suivi une formation”, souligne David Cuttelod.

Freinés par les orages

Les deux Vaudois ont débuté leur aventure le 6 juillet. Ils ont cependant été contraints par la météo de s’arrêter longuement à Sierre, car de violents orages avaient rendu le Rhône dangereux. Ils ont ensuite repris leur voyage sans encombres et ont coupé au milieu du Léman en suivant scrupuleusement le tracé de la frontière.

Avec le Valais derrière eux, les kayakistes ont fait le plus dur. Ce tronçon est le plus technique, le plus compliqué, note David Cuttelod. Certaines parties non navigables ont été effectuées à pied par les deux amis. Rien de tel entre Genève et les Bouches-du-Rhône. Le fleuve prend ses aises au fil des kilomètres et s’apaise.

Aventure filmée

Seuls les 22 barrages jusqu’à Marseille constitueront des obstacles infranchissables pour un kayakiste. Il faudra alors passer par les berges, en traînant ou en portant les embarcations. Le duo est accompagné par un ami vidéaste, qui effectue le trajet en voiture avec la nourriture et le matériel de camping.

Il n’est pas question de naviguer la nuit. “Nous ambitionnons de parcourir quotidiennement une septantaine de kilomètres”, relève David Cuttelod. Vers 19h00, chaque soir, il sera temps pour les deux kayakistes de choisir un emplacement pour le bivouac, hors des sentiers battus, et de dormir “à la fraîche”.

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