Egypte: le procès de l’ex-président Moubarak reprendra le 8 juin
(Keystone-ATS) L’ex-président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour la mort de centaines de manifestants lors de la révolte contre son régime début 2011, a comparu samedi au Caire pour son nouveau procès. L’audience, consacrée essentiellement à des questions de procédure, a été ajournée au 8 juin.
M. Moubarak, 85 ans, est apparu devant la cour assis dans un fauteuil roulant. L’ancien homme fort du pays le plus peuplé du monde arabe comparaissait avec ses fils Alaa et Gamal, son ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli et six anciens responsables des services de sécurité.
Le juge a indiqué qu’il allait examiner de « nouveaux éléments à charge » fournis par les adversaires de M. Moubarak, sans plus de détails. Comme auparavant, tous les accusés ont plaidé non coupable.
Juste avant l’ouverture de l’audience, des avocats des familles des victimes de la révolte de janvier et février 2011 ont scandé « Le peuple veut l’exécution du meurtrier ».
Des partisans de l’ancien président ont répliqué en les traitant de « moutons » et de « chiens du guide » suprême des Frères musulmans, dont est issu le président islamiste Mohamed Morsi.
Ce nouveau procès avait connu un faux départ le 13 avril, quand le président du tribunal de l’époque, mis en cause pour avoir acquitté des responsables du régime déchu dans une autre affaire, s’était récusé à l’ouverture de l’audience.
A l’issue du premier procès, qui avait débuté en août 2011 et duré près d’un an, MM. Moubarak et Adli, qui risquaient la peine de mort, avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité. Mais les six ex-responsables de la sécurité avaient été acquittés.
Tous les verdicts ont été annulés en cassation en janvier, amenant la justice à organiser ce nouveau procès qui se tient, comme précédemment, devant une cour installée dans les locaux d’une école de police.
Gamal et Alaa Moubarak sont jugés pour des accusations de corruption, qui pèsent aussi sur leur père. Un homme d’affaires proche du clan Moubarak, Hussein Salem, en fuite, est jugé par contumace. La révolte a fait près de 850 morts selon les chiffres officiels.