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Espagne: Zidane devant la presse, une défense offensive

(Keystone-ATS) Confronté au premier flottement de sa jeune carrière d’entraîneur, Zinédine Zidane a dû se plier à un exercice qu’il goûte peu: s’expliquer devant la presse sur la mauvaise passe du Real Madrid.

Mais même dans cet exercice de défense, « ZZ » s’est montré offensif. Se montrant détendu mais déterminé, le coach a d’abord su faire son autocritique. « J’étais déjà critique avec moi-même quand j’étais joueur. Entraîneur, je vais faire la même chose. Si on fait trois ou quatre matches nuls, c’est qu’il y a des choses que moi, en tant que responsable, je dois trouver. »

Et d’établir un verdict lucide de la situation, pas catastrophique mais inquiétante après quatre matches nuls successifs toutes compétitions confondues. C’est un enchaînement inédit neuf mois après sa nomination sur le banc merengue, même si le Real reste en bonne position en championnat d’Espagne (2e) et dans son groupe de Ligue des champions (2e).

« La seule chose qui compte, pour nous, c’est de tout faire pour regoûter à la victoire. Quand on ne gagne pas, c’est peut-être qu’on ne fait pas tout pour », a résumé le Français à la veille d’affronter le Betis Séville, samedi en Liga.

« On est bien gentil, on fait allusion à ces matches nuls, mais moi je n’occulte pas ce qu’on a fait pendant six mois, et j’espère que personne ne l’occulte. Je me critique, j’essaie de trouver des solutions », a-t-il asséné.

Les solutions, Zidane les énumère lui-même: « revenir à ce qu’on sait faire », « ne pas laisser l’adversaire développer son jeu », « mettre du jeu, de l’intensité, de la folie »…

Et un mot-clé, qui revient comme un credo dans le discours du « Zizou » entraîneur: le travail. Le travail au quotidien, crampons aux pieds avec les joueurs, pour s’extraire de la folle pression inhérente au Real.

« Je ne suis pas un magicien, je dis juste que le travail va nous permettre de sortir de cette petite phase », a-t-il lancé, se disant convaincu d' »y arriver ».

« Je ne me suis jamais considéré comme un grand entraîneur et je ne vais jamais le penser. Je peux avoir gagné la Ligue des champions, jamais je ne vais penser être le meilleur entraîneur. Je suis un entraîneur jeune, avec l’envie d’apprendre. J’entraîne ce grand club, qui a ses complications, et je dois continuer à travailler, rien de plus », a conclu Zizou.

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