Swatch Group, passage de témoin
Nic Hayek Junior devient Président de la direction de Swatch Group. Mais Nicolas Hayek garde la présidence du conseil d'administration.
Il faudra, bien sûr, que les organes faîtiers de la holding entérinent cette décision. Mais elle devrait entrer en force d’ici l’été.
«C’est un point de réjouissance de plus dans un groupe heureux», confie Nicolas Hayek. Qui relève toutefois combien l’exercice écoulé a été difficile.
La faute au franc suisse…
En 2001, le groupe a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 4,182 milliards de francs, en baisse de 81 millions de francs par rapport à 2000. Quant au bénéfice il est passé de 546 millions de francs à 504 millions de francs.
C’est la force du franc suisse qui a lourdement pénalisé le groupe. Nicolas Hayek s’insurge d’ailleurs contre une baisse de 0,5 % du taux de référence de l’argent.
Et il demande à la Banque nationale (BNS) d’être plus interventionniste. En d’autres termes, il veut qu’elle vole au secours de l’ensemble de l’économie suisse.
… et Motorola, Ericsson et Nokia
Autre point noir de 2001, le secteur de la téléphonie. Swatch Group est l’un des principaux fournisseurs de quartz pour les téléphones mobiles. «Or, relève le président du groupe, nos principaux clients, Motorola, Nokia, Ericsson ont dû faire face à des difficultés majeures en 2001.»
Et Nicolas Hayek d’ajouter: «Cela s’est répercuté sur nos ventes. Heureusement, nous avons pu compenser ces pertes grâce au bon résultats du secteur horloger».
Les mois de janvier et février 2002 ont été moroses, eux aussi. Mais mars a vu un beau redémarrage des ventes. Mieux, cette reprise a été confirmée en avril.
La tendance est donc à la hausse, surtout dans le haut de gamme. Dans ce secteur, le groupe n’arrive pas à satisfaire la demande, tant pour ses propres marques que pour celles, concurrentes, qu’il approvisionne en mouvements.
swisinfo/ Eric Othenin-Girard
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