Football: trois morts dans l’attaque du bus de l’équipe togolaise

(Keystone-ATS) Luanda – L’attaque du bus de l’équipe nationale togolaise de football, vendredi dans l’enclave angolaise de Cabinda, a fait au total trois morts selon un nouveau bilan. L’incertitude demeure quant à la participation du Togo à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Un départ de l’équipe du Togo n’est « pas prévu pour l’instant », a déclaré un membre de la délégation de la Confédération africaine de football. Le coup d’envoi de la CAN-2010 est prévu dimanche à Luanda.
Lors de l’attaque du bus vendredi, un chauffeur avait été tué. Deux autres membres de l’équipe – l’entraîneur adjoint et un attaché de presse – ont succombé à leurs blessures dans la nuit de vendredi à samedi. Par ailleurs, le deuxième gardien touché par balle à un rein, a été évacué vers l’Afrique du Sud.
Le capitaine togolais Emmanuel Adebayor, qui s’est en tiré sain et sauf, a déclaré vendredi que les joueurs ne voulaient plus participer à la CAN. « De nombreux joueurs veulent partir. Ils ont vu la mort et veulent rentrer auprès de leurs familles », a dit l’attaquant de Manchester City.
La délégation du Togo a été mitraillée vendredi en début d’après-midi, alors qu’elle venait de passer en bus la frontière entre le Congo-Brazzaville et l’Angola.
Cette attaque a été revendiquée par le Front de libération de l’enclave de Cabinda, qui milite depuis 1975 pour l’indépendance de cette bande de terre enclavée entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Congo-Brazzaville.
La Confédération africaine de football a décidé de maintenir la compétition. Les sept matchs prévus à Cabinda pourraient toutefois être déplacés à Luanda.
Depuis 2006, les autorités de Luanda assurent que l’enclave de Cabinda est pacifiée, arguant qu’elles ont signé un accord de paix avec les indépendantistes, qui ont toujours nié cet accord et continué de revendiquer des attaques dans la zone.