Fribourg: des actions de l’Etat analysées à l’aune de l’efficacité
Les députés fribourgeois ont accepté partiellement jeudi un mandat des partis bourgeois demandant de "diminuer les charges de l'Etat pour maintenir le pouvoir d'achat". Sur proposition du gouvernement, les points touchant à l'organisation et la limite des subventions seront notamment analysés.
(Keystone-ATS) Le fractionnement voulu par le Conseil d’Etat, dont le principe a été avalisé par 75 voix contre 18 et 3 abstentions, s’intéressera encore à l’analyse de la vente de chalets, d’alpages et de domaines agricoles appartenant au canton, un aspect figurant déjà dans le programme d’assainissement des finances de l’Etat (PAFE).
Trois autres points touchent à l’analyse des projets et des mandats, au développement de zones d’activités économiques susceptibles de générer des rentrées fiscales et à une action sur des revenus non récurrents tels que l’impôt sur les gains immobiliers. L’ensemble a été accepté par 63 voix contre 34, sans abstention.
Cinq mesures écartées
Le mandat mentionnait onze mesures en tout. Les cinq qui ont été mises de côté concernent déjà l’introduction d’un délai de carence de six mois pour les postes vacants non essentiels au fonctionnement de l’Etat avant leur mise au concours et une limitation dans la création de nouveaux postes au sein de l’administration.
Plus loin, figurent encore l’exclusion des heures de travail du personnel des «journées ou activités non productives telles que le temps laissé au sport ou à la participation à des événements non essentiels» ainsi que des synergies informatiques et la limitation des coûts d’investissement et d’entretien futur des bâtiments.
Au-delà, les mandants estiment qu’à «l’heure où plusieurs cantons voisins ont instauré des réductions fiscales, une augmentation des impôts et une perte de pouvoir d’achat seraient difficilement compréhensibles pour les citoyens sans que des mesures pour réduire les dépenses de l’Etat aient d’abord été engagées».
Chercher l’efficacité
Selon le mandat, l’Etat doit continuer à remplir ses missions premières et offrir un service adéquat à ses citoyens ainsi qu’aux entreprises. Il doit également maintenir son attrait en tant qu’employeur en proposant des ajustements salariaux supportables, en adéquation avec le secteur privé.
Pour y parvenir, ont relevé les auteurs du mandat, l’Etat doit «à tout prix viser l’efficacité, prioriser ses tâches et demander quelques efforts supplémentaires aux employés». Pour rappel, à Fribourg, le mandat vise à obliger le Conseil d’Etat à prendre des mesures dans un domaine relevant de sa seule compétence.