
GE Belfort: réduction possible de 150 le nombre de suppressions
(Keystone-ATS) La direction de General Electric (GE) à Belfort s’est dite jeudi « disposée » à réduire de 150 au maximum le nombre de postes supprimés sur le site, sur un total de 792 départs initialement proposés, dans un communiqué à l’AFP.
« Sous réserve » de discussions formelles avec les instances représentatives du personnel et « de la signature d’un accord portant sur la réduction des coûts et l’amélioration de la performance, la direction est disposée à envisager de conserver jusqu’à 150 postes sur un total de 792 départs initialement proposés », a-t-elle déclaré.
GE, qui affirme oeuvrer « dans un esprit d’ouverture » pour répondre aux contre-propositions de l’intersyndicale qu’elle a rencontrée jeudi matin, s’est toutefois attirée les foudres des syndicats.
La direction « devait faire un retour sur nos propositions, mais elle ne prend rien et nous parle d’un accord de compétitivité », a réagi le délégué CFE-CGC Philippe Petitcolin, interrogé par l’AFP. « C’est une boucherie, c’est un carnage, c’est un accord de compétitivité qui fait froid dans le dos », a renchéri Cyril Caritey, délégué CGT, qui « prépare la riposte ».
Dénonçant le « projet absurde » de GE et sa « folie financière », l’intersyndicale l’accuse d’avoir « menti pendant des semaines en prétextant un problème de marché pour justifier son plan » avant d’évoquer nouvellement « un problème de compétitivité du site » de Belfort. Celui-ci est au contraire « le plus productif », devançant ceux de Suisse et des Etats-Unis, fait valoir l’intersyndicale qui parle d’un « rebond » du marché des turbines à gaz produites sur ces sites.
GE emploie quelque 4300 salariés à Belfort, dont 1900 dans l’entité qui fabrique des turbines à gaz, la plus durement touchée par un plan annoncé en mai et qui prévoyait initialement la suppression de près de 1050 postes en France.