
Grande-Bretagne: « Daily Mirror » soupçonné d’écoutes téléphoniques
(Keystone-ATS) Le piratage de messageries téléphoniques, mis à jour avec le scandale du « News of the World » du groupe Murdoch, était « endémique » au « Daily Mirror », selon un ancien journaliste. Le tabloïde appartient à un autre groupe de presse britannique, Trinity Mirror.
James Hipwell, 45 ans, qui a travaillé deux ans pour le « Daily Mirror », principal concurrent du « Sun » de Murdoch, a indiqué au quotidien « The Independent » que la pratique était courante dans le journal.
« Vous saviez ce que les gens autour de vous faisaient », a-t-il assuré. « Ils appelaient une célébrité avec un téléphone, et quand on leur répondait, ils raccrochaient. A ce stade, un autre téléphone était sur la boîte vocale de la célébrité », et ils tapaient un code pour accéder aux messages.
Autres journaux concernés
Selon lui, les écoutes étaient également pratiquées dans les autres journaux du groupe, dont « The People », où travaillait le journaliste Sean Hoare, passé ensuite au « News of the World » et qui a le premier rompu la loi du silence en révélant à quel point les écoutes étaient répandues.
James Hipwell, qui travaillait pour le service économique du « Daily Mirror », a été licencié et condamné par la justice pour avoir manipulé des cours de bourse.
Un autre journaliste, anonyme, ayant « travaillé pendant la dernière décennie » pour le « Sunday Mirror » a assuré vendredi soir que « les écoutes étaient pratiquées quotidiennement », a rapporté le site internet de la BBC.
Piratage de messagerie
Il a indiqué avoir assisté personnellement au piratage de la messagerie de l’actrice Liz Hurley. L’utilisation d’acteurs, qui se faisaient passer pour des célébrités pour obtenir des informations, serait également généralisée.
Le groupe Trinity Mirror a répondu par un communiqué assurant que « nos journalistes travaillent dans les limites de la loi et du code de conduite » des journalistes.