
Hausse pour les surveillants de bibliothèque de l’Uni de Fribourg

(Keystone-ATS) Les surveillants de bibliothèques de l’Université de Fribourg percevront des hausses de salaire horaire pouvant aller jusqu’à 70%. La publication des nouvelles directives fait suite à des discussions qui ont abouti entre la direction administrative de l’Uni et le SSP.
Les négociations se sont déroulées depuis août dernier, a fait savoir jeudi le Syndicat des services publics (SSP) dans un communiqué. La décision a été signée le 31 janvier par la désormais ancienne rectrice de l’Université de Fribourg Astrid Epiney.
Les nouvelles directives font suite à l’intervention du SSP, qui a permis de montrer que les salaires versés jusque-là aux surveillants des bibliothèques «étaient, à plusieurs titres, erronés et, par ailleurs, nettement trop bas, avec un salaire horaire de base de 14,35 francs».
4000 francs
Ce dernier représente un salaire mensuel de 2531 francs bruts. Et ce, alors même que le Conseil d’Etat fribourgeois a pris l’engagement qu’il n’y aurait plus de salaires inférieurs à 4000 francs bruts dans la fonction publique fribourgeoise, rappelle le syndicat.
Pour que les dispositions d’engagement des surveillants soient conformes à la loi sur le personnel de l’Etat de Fribourg, ils devraient être rémunérés comme des aide-bibliothécaires (classe 4), avec un salaire horaire minimal de 21,05 francs (25,80 francs avec le 13e salaire, les vacances et les jours fériés).
L’effet rétroactif
Soit une augmentation du salaire horaire de 47%, qui peut monter jusqu’à 70% pour ceux qui affichent six ans d’ancienneté. Ce niveau est déjà pratiqué à la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU), par exemple.
Les discussions entre le SSP et la direction administrative de l’Université ont permis de faire en sorte que la grande majorité des heures de travail des surveillants soient, dès le 1er janvier 2024, rémunérés au tarif horaire des aide-bibliothécaires.
Sous l’angle salarial, il s’agit donc d’une progression considérable, relève encore le SSP dans son communiqué. Au-delà, tout n’est pas réglé: la question de l’effet rétroactif de cette correction se pose.