Navigation

Interview de Yeslam Binladin: quel rôle a joué Almaz Film?

Yeslam Binladen est très rarement vu sur les écrans de télévision. TSR

Yeslam Binladin refusait les interviews. Il a accepté de parler à la TSR, mais le nom de sa société apparaît sur le copyright de l'entretien.

Ce contenu a été publié le 03 novembre 2001 - 20:52

A l'exception de quelques interviews accordées par télécopie, Yeslam Binladin (c'est l'orthographe qu'il a choisi d'utiliser) jouait les hommes invisibles. Patron de la Saudi Investment Company basée à Genève, le demi-frère du présumé terroriste Oussama Ben Laden est un homme discret. Il n'apparaît pas dans les médias et refuse de rencontrer les journalistes.

Un beau scoop...

La TSR a donc réalisé un beau scoop en début de semaine en interrogeant longuement ce financier de 51 ans dont la fortune est estimée à plus de 100 millions de francs. Yeslam, qui partage son temps entre les bords du lac Léman et ceux de la Méditerranée, parle de son demi-frère Oussama en le décrivant comme quelqu'un de «profondément religieux» et en rappelant qu'il est l'un des rares garçons de la famille à ne pas avoir fait des études à l'étranger.

Cela dit, lorsque l'on se rend sur le site Internet de la TSR - qui diffuse la version intégrale de cette interview -, on découvre un copyright «Almaz Film Productions/TSR». Or, cette société est dirigée par le producteur Gérald Morin. Mais elle appartient effectivement à Yeslam Binladin qui en est l'actionnaire principal. Fondée en avril 2001 à Berne, Almaz Film possède un capital de 100 000 francs.

... mais une curieuse mention

Face à cette mention, on peut se demander quel rôle a joué la société de Yeslam Binladin dans cet entretien. N'aurait-elle pas co-produit la rencontre? En clair, Yeslam aurait-il organisé sa propre interview?

«C'est totalement faux», s'insurge Bernard Rappaz, rédacteur en chef de tsr.ch. Nous avons eu une totale indépendance, à aucun moment Almaz n'est intervenue dans cette interview. Il n'y a pas eu de collaboration et aucun visionnement n'a été accordé», ajoute le journaliste. Par ailleurs, le copyright sur les images ne signifie pas co-production.

Mais alors pourquoi Almaz est-elle mentionnée sur le site de la tsr? «Cette mention n'a aucun lien avec l'interview, elle concerne des droits d'exploitation des images pour une éventuelle future émission», explique Bernard Rappaz. En effet, Almaz envisage de réaliser un 52 minutes sur la famille Ben Laden. Un reportage qui lui pourrait être co-produit avec une chaîne de télévision.

Reste que cette mention d'Almaz sur le site, sans aucune explication, a de quoi laisser perplexe le visiteur.

Luigino Canal

En conformité avec les normes du JTI

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Joignez-vous à la discussion

Les commentaires doivent respecter nos conditions.
Trier par

Changer le mot de passe

Souhaitez-vous vraiment supprimer votre profil?

Votre abonnement n'a pas pu être enregistré. Veuillez réessayer.
Presque fini... Nous devons confirmer votre adresse e-mail. Veuillez cliquer sur le lien contenu dans l'e-mail que nous venons de vous envoyer pour achever le processus d'inscription.

Découvrez chaque semaine nos articles les plus intéressants.

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir gratuitement nos meilleurs articles dans votre boîte de réception.

Notre politique de confidentialité SSR fournit des informations supplémentaires sur le traitement des données.