
L’ONU dénonce des représailles contre des ONG au Nicaragua

(Keystone-ATS) L’ONU est «extrêmement inquiète» après un raid contre une coalition d’ONG au Nicaragua, dont les représentants venaient de rencontrer Michelle Bachelet à Genève. Elle a demandé vendredi aux autorités de garantir les libertés fondamentales.
La semaine dernière, un groupe de membres d’ONG du Nicaragua avaient relayé auprès de la Haute commissaire aux droits de l’homme leur préoccupation face aux restrictions grandissantes pour la société civile dans leur pays. Parmi eux figuraient des représentants de Red Local, une coalition de plus de 20 organisations qui a été ciblée six jours plus tard, jeudi, par le ministère de l’Intérieur.
Des documents et des avoirs ont été saisis. Selon certaines indications reçues par l’ONU, deux membres du personnel ont été détenus pendant plusieurs heures.
Le Haut-Commissariat appelle les autorités à permettre aux ONG de continuer à collaborer avec l’ONU. Le harcèlement contre de telles organisations constitue une violation des libertés fondamentales, selon Mme Bachelet.
En novembre et décembre dernier, neuf ONG ont vu leur autorisation légale annulée. Plusieurs journalistes ont été arrêtés. Le président Daniel Ortega a été confronté ces derniers mois à des manifestations massives réclamant son départ.
Il y a quelques mois, des membres du Haut-Commissariat avaient été expulsés du Nicaragua. Dans un rapport, celui-ci avait auparavant ciblé un usage disproportionné de la force et de nombreuses violations. La répression des protestations a fait 325 victimes, ont affirmé des ONG. Plus de 700 manifestants ont été détenus et des dizaines de milliers de personnes ont fui le pays, selon elles.