La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935

L’UE prépare une accentuation de ses sanctions contre la Crimée

(Keystone-ATS) L’Union européenne veut durcir ses sanctions contre la Crimée, annexée en mars par la Russie. Pendant ce temps, la reprise des négociations entre Kiev et les séparatistes prorusses a été reportée sine die, malgré la trêve entrée en vigueur mardi dans l’est de l’Ukraine.

Selon un projet de document cité par Reuters, l’UE envisage d’incorporer à ses sanctions la vente de technologies liées à l’exploration des hydrocarbures. Les ressortissants de l’UE auraient en outre interdiction d’acheter ou de financer des entreprises implantées en Crimée.

Le projet prévoit aussi d’interdire aux entreprises européennes toute activité dans le secteur du tourisme. D’après les dernières statistiques, la Crimée recevait avant son annexion par la Russie entre 6 et 8 millions de visiteurs chaque année, dont plus de 60% d’Ukrainiens et 25% de Russes. Leur nombre devrait chuter cette année à trois millions.

Concernant la Crimée, l’embargo européen proscrit actuellement les importations en provenance de la péninsule, de même que tout nouvel investissement dans des projets d’infrastructures liés aux transports, à l’énergie et aux télécommunications.

La Suisse ne viole pas l’embargo

Depuis le début de la crise ukrainienne, l’UE et les Etats-Unis ont introduit à plusieurs reprises des sanctions contre la Russie, qui a riposté en décrétant en août un embargo sur les produits alimentaires en provenance des pays qui la sanctionnent. Moscou a également demandé à plusieurs pays, dont la Suisse, des explications sur la hausse de leurs exportations agricoles vers la Russie.

Interrogé mercredi par l’ats, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) a rejeté les soupçons russes. Selon lui, il n’existe aucune indication permettant de prouver que les exportations helvétiques ne correspondent pas aux certificats livrés.

Silence inhabituel

Sur le terrain, la trêve entrée en vigueur mardi semblait globalement respectée mercredi. Un silence inhabituel a régné dans la nuit et la matinée à Donetsk, fief des séparatistes prorusses, malgré quelques bombardements isolés, selon des journalistes de l’AFP et des témoins sur place.

A Piski, village sous contrôle ukrainien près de l’aéroport de Donetsk, les rebelles tiraient sporadiquement à l’arme légère, mais « très rarement à l’arme lourde », a témoigné Maxime, volontaire du groupe paramilitaire ultranationaliste Pravy Sektor. Et non loin de là, à Tonenké, « le calme a régné au cours des dernières 24 heures », selon Mykhaïlo, commandant d’une unité de chars ukrainiennes.

Dans la région rebelle voisine de Lougansk, les armes se sont tues depuis 24 heures dans les localités Stanista Louganska et Chtchastia, théâtre de vifs combats ces dernières semaines, selon deux responsables locaux.

Les plus appréciés

Les plus discutés

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision