
La Confédération s’efforce de rendre ses textes plus accessibles

Les textes de l'administration fédérale doivent pouvoir être lus par le plus de personnes possible, y compris celles en situation de handicap. La Confédération célèbre la première année du Centre de compétences pour la langue facile à lire, chargé des traductions.
(Keystone-ATS) Cette initiative de la Confédération vise à favoriser l’inclusion des personnes ayant des difficultés de lecture en traduisant en langue facile à lire des informations de l’administration fédérale, a rappelé jeudi le Département fédéral de l’intérieur (DFI) dans un communiqué. Il s’agit par exemple d’éviter les mots difficiles, les passifs ou les négations, de renoncer au sens figuré ou encore d’utiliser des exemples.
Les textes traduits en langue facile concernent directement les personnes en situation de handicap ou contribuent à renforcer leur participation à la vie de la société. On trouve des explications sur le dossier électronique du patient, l’initiative sur l’inclusion, la curatelle de portée générale ou encore sur les dangers naturels, illustre le DFI.
Et de relever que ces textes sont aussi destinés aux personnes ayant des compétences de lecture limitées, par exemple les personnes allophones ou atteintes de troubles cognitifs. En Suisse, 22% de la population est concernée.
Plusieurs programmes prioritaires
Rattaché au service linguistique du DFI, le centre de compétences compte trois spécialistes de la traduction et de la langue facile à lire française, allemande et italienne. Il collabore avec des acteurs suisses spécialisés dans le domaine du facile à lire, notamment avec les universités, et suit les développements technologiques et de la recherche en la matière. Il évalue également les possibilités qu’offre l’intelligence artificielle pour simplifier des textes.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la politique du handicap 2023-2026 du Conseil fédéral. Par le biais de plusieurs programmes prioritaires pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, le but est de permettre des améliorations dans le monde du travail et du logement ainsi qu’une meilleure accessibilité des prestations numériques de la Confédération.
Toutes les personnes concernées doivent pouvoir «participer pleinement, en toute autonomie et sur un pied d’égalité à la vie publique, économique et sociale», écrit le DFI.