La justice a imposé un encart dans le livre sur « DSK »
(Keystone-ATS) La justice a enjoint mardi à l’éditeur du livre « Belle et bête » d’y insérer un encart faisant état de sa condamnation pour atteinte à l’intimité de la vie privée. Dans ce livre, une ancienne maîtresse évoque en termes crus sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn.
L’essayiste Marcela Iacub et les éditions Stock ont également été condamnés à verser solidairement 50’000 euros de dommages et intérêts à Dominique Strauss-Kahn, tandis que l’hebdomadaire « Le Nouvel Observateur », qui a publié des extraits du livre, devra lui verser 25’000 euros de dommages et intérêts.
L’hebdomadaire devra par ailleurs publier sur sa prochaine « une » la mention de cette condamnation.
« C’est évidemment une excellente décision pour Dominique Strauss-Kahn, et bien au-delà pour les principes, pour le respect de la vie privée, pour certains grands principes qui fondent notre démocratie parce qu’on ne peut pas aller toujours plus loin dans le trash sous prétexte d’appeler ça littérature et journalisme », a réagi l’avocat de M. Strauss-Kahn, Me Richard Malka, sur la chaîne de télévision iTélé.
DSK choqué
Les avocats de l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) avaient assigné lundi l’éditeur et l’auteur de « Belle et bête », afin d’obtenir l’insertion d’un encart dans le livre avant sa publication mercredi. Ils avaient également assigné l’hebdomadaire qui en avait publié des extraits.
Dominique Strauss-Kahn s’est rendu lui-même mardi matin au tribunal pour dénoncer devant la juge « le caractère méprisable de ce texte ». L’ancien patron du Fonds monétaire international a dénoncé un ouvrage qui fait « fi de la dévastation » de sa « vie privée », de sa « vie familiale », « de la psychologie de (ses) enfants ». Il s’est dit « horrifié » par un procédé « malhonnête » qui n’a « d’autre objet que mercantile ».
Le livre de l’essayiste Marcela Iacub, « Belle et Bête », relate sa liaison avec un homme non identifié, qualifié d' »être double, mi-homme, mi-cochon ». Ce terme n’est pas péjoratif pour l’auteure, avait-elle précisé la semaine dernière, en évoquant l’ex-patron du FMI. La publication du livre devrait être retardée suite à cette décision.