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La Marche bleue a rallié Berne, les autorités appelées à agir

"Je suis émerveillée par toutes ces femmes déterminées qui sont venues aujourd'hui à Berne, et par tous les hommes qui les ont accompagnées", a déclaré Valérie D'Acremont à l'agence Keystone-ATS, présente sur place. "Je ne m'attendais pas à autant de monde". KEYSTONE/PETER KLAUNZER sda-ats

(Keystone-ATS) La Marche bleue a rejoint samedi Berne pour y apporter sa revendication: le respect par la Suisse de l’accord de Paris sur le climat. Quelque 150 marcheurs ont effectué la dernière étape, avant un rassemblement sur la Place fédérale qui a réuni quelque 4000 personnes.

Partie de Genève le 1er avril, la Marche bleue a accompli un périple de 224 kilomètres à travers la Suisse romande pour appeler la Suisse à « prendre des mesures urgentes pour réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre ».

Les initiatrices de l’action, la professeure d’université Julia Steinberger, l’avocate Irène Wettstein, l’infectiologue Valérie D’Acremont et la directrice du Centre social protestant (CSP) Vaud Bastienne Joerchel, ont effectué chaque jour les différentes étapes accompagnées de dizaines ou de centaines de participants.

« Construire un futur vivable »

« Je suis émerveillée par toutes ces femmes déterminées qui sont venues aujourd’hui à Berne, et par tous les hommes qui les ont accompagnées », a déclaré Valérie D’Acremont à l’agence de presse Keystone-ATS, présente sur place.

« Je ne m’attendais pas à autant de monde » à l’arrivée, a-t-elle ajouté. « Pendant la marche aussi, nous avons eu beaucoup plus de gens que prévu. Nous avons rencontré des initiatives, des associations, des gens extraordinaires qui donnent espoir qu’on peut changer notre société et construire un futur vivable ».

« Sortir de la mobilité thermique »

Pour Bastienne Joerchel, l’affluence des sympathisants à Berne « est le signe que la Suisse doit vraiment agir, et vite, pour appliquer l’Accord de Paris ». « Notre plus grand problème, c’est la mobilité », a détaillé la climatologue Martine Rebetez. « Nous devons sortir beaucoup plus rapidement de la mobilité thermique pour baisser nos émissions ».

Interrogée sur la loi climat, sur laquelle le peuple doit voter le 18 juin, elle a déclaré n’être « pas sûre » qu’elle suffise, mais « c’est le minimum sur lequel presque tous sont d’accord dans ce pays. Donc nous devons au moins nous permettre le minimum ».

Concrètement, les initiatrices demandent dans une pétition de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et d’atteindre le zéro net avant 2050. Lors de la mise en œuvre, l’écosystème doit être protégé et l’équité dans la société prise en compte.

Les manifestants réunis samedi sur la Place fédérale ont entendu plusieurs discours avant de former une chaîne humaine autour du périmètre, a indiqué un vidéaste de Keystone-ATS présent sur place.

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