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La Royal Air Maroc célèbre avec faste ses 60 ans à Casablanca

Fondée il y a tout juste 60 ans par l'Etat marocain suite à la fusion d'Air Atlas et Air Maroc, la RAM compte à ce jour quelque 3220 salariés. Elle possède une flotte de 58 appareils qui desservent un total de 80 villes à travers cinq continents (archives). KEYSTONE/EPA/A.CARRASCO RAGE sda-ats

(Keystone-ATS) La Royal Air Maroc a célébré avec faste ses 60 ans samedi soir à Casablanca. Sa croissance ces dernières années sur le continent a accompagné la stratégie diplomatique du royaume en Afrique. Et ces festivités marquent la volonté d’approfondir cet axe de développement.

Shows aériens et spectacles musicaux ont rythmé l’événement, organisé sur la plage Aïn Diab dans la métropole économique du Maroc.

Fondée il y a tout juste 60 ans par l’Etat marocain suite à la fusion d’Air Atlas et Air Maroc, la RAM compte à ce jour quelque 3220 salariés. Elle possède une flotte de 58 appareils qui desservent un total de 80 villes à travers cinq continents.

De 7 à 33

Si la compagnie nord-africaine a traversé une période difficile en 2011 – qui l’avait poussée à mettre en place la même année un plan social pour redresser une “situation critique” -, elle est revenue à l’équilibre dès 2012.

Puis elle s’est lancée dans un vaste développement sur le continent. Ses destinations africaines sont ainsi passées de 7 en 2004 à 33 aujourd’hui, principalement en Afrique de l’Ouest.

“La RAM a transporté 6,7 millions de passagers en 2016, dont 1,7 million sur les lignes Afrique (…) où “il y a une croissance à deux chiffres, de l’ordre de 14-15%”, s’est félicité lors de ce 60e anniversaire la directrice marketing de la RAM, Saïda Najioullah.

Renforcer son ancrage

“C’est un vecteur de croissance qui accompagne la politique de l’Etat marocain, qui renforce actuellement son ancrage sur le continent”, a-t-elle souligné.

Le Maroc s’est en effet lancé, au cours des cinq dernières années, dans une offensive diplomatique sur le continent africain. La compagnie aérienne, détenue à 97 % par l’État, est en première ligne de cette nouvelle diplomatie commerciale, à l’instar d’autres fleurons de l’économie marocaine.

Cette offensive a notamment été marquée par plusieurs tournées du roi Mohammed VI ces dernières années avec à la clef la signature de dizaines d’accords bilatéraux.

Cette stratégie a abouti au retour du royaume en janvier 2017 au sein de l’Union africaine. Le Maroc avait quitté cette organisation en 1984 pour protester contre l’adhésion de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

A la conquête de l’Est

Déjà très présent en Afrique de l’Ouest francophone, Rabat tente actuellement un rapprochement avec des pays anglophones d’Afrique de l’Est. “Tout en renforçant la fréquence des lignes existantes, (…) nous étudions la possibilité d’ouvrir de nouvelles destinations, notamment en Afrique de l’Est”, a signalé Mme Najioullah.

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