Le Conseil des Etats ne veut pas interdire les trophées de chasse

(Keystone-ATS) Les trophées de chasse ne devraient pas être interdits à l’importation et au transit sur le territoire suisse. Le Conseil des Etats a refusé jeudi de donner suite à une pétition de l’association Oceancare.
Le chasse aux trophées met en danger la survie de certains espèces, encourage la sauvagerie et satisfait uniquement l’envie de tuer et de poser avec les animaux abattus, estiment les signataires. Autres griefs: cette chasse utilise des méthodes intolérables en droit suisse et va jusqu’à entraîner l’élevage d’animaux sauvages destinés à servir de trophées.
Les sénateurs reconnaissent le problème mais préfèrent miser sur les mesures prises à l’échelon international, comme dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
L’exportation et l’importation de trophées de rhinocéros ainsi que de certains éléphants, primates et prédateurs sont autorisées à titre exceptionnel et soumises à des règles très strictes. Aussi bien l’Etat d’exportation que celui d’importation doivent déterminer dans chaque cas via une analyse scientifique si la survie de l’espèce est en jeu.
Concernant l’ours polaire ainsi que les autres primates, prédateurs et éléphants, il faut un permis d’exportation délivré par le pays d’origine et attestant que l’espèce n’est pas en danger. De son côté, la Suisse exige des autorisations d’importation et effectue des contrôles à la frontière.
Le National s’était lui aussi prononcé contre une interdiction d’importation il y a un an en rejetant par 118 voix contre 72 une motion de Maya Graf (Verts/BL). Le Conseil fédéral compte sur les mécanismes internationaux pour protéger les animaux menacés.