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Le conservateur Ali Larijani réélu président du Parlement iranien

Conservateur modéré et pragmatique, M. Larijani a obtenu une large victoire (ici en 2013 à Genève, à l'assemblée de l'Union interparlementaire (UIP), archives). KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI sda-ats

(Keystone-ATS) Le conservateur modéré Ali Larijani a été largement réélu dimanche président du Parlement iranien. Il a obtenu 173 voix contre 103 pour son adversaire réformateur Mohammad Reza Aref. Le scrutin a été retransmis en direct à la radio publique.

Ce vote était organisé à la suite d’élections législatives d’avril qui ont permis un rééquilibrage des forces entre conservateurs et réformateurs alliés aux modérés du président de la République, Hassan Rohani. Mais ces derniers n’étaient pas assez forts pour pour prendre la présidence du Parlement.

Il s’agit d’une large victoire de M. Larijani, 57 ans, puisqu’il obtient plus de 61% des voix. Quelque 281 députés (sur un total de 290 que compte le Parlement) ont pris part au vote. Le réformateur M. Aref obtient moins de voix que le nombre des députés que son camp revendiquait.

Selon un décompte de l’AFP établi au lendemain du scrutin à partir de résultats officiels, le camp des réformateurs avait obtenu 133 sièges, celui des conservateurs 125 et les indépendants 26 sièges. Mais des députés élus avec le soutien des partis réformateurs et modérés ont préféré voter en faveur de M. Larijani.

Politicien pragmatique, il avait approuvé l’accord sur le nucléaire de juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, contrairement aux plus radicaux du camp conservateur. Ali Larijani a également réussi à mobiliser les indépendants en sa faveur.

Radicaux écartés

Sa réélection à la tête du Parlement intervient une semaine après celle de l’ayatollah Ahmad Janati, un ultraconservateur, élu à une large majorité à la tête de l’Assemblée des experts. Cet organe est chargé de nommer, surveiller et éventuellement démettre le guide suprême.

Le gouvernement du président modéré Hassan Rohani devra composer avec ce nouveau parlement toujours dominé par les conservateurs. Mais les plus radicaux ont été pour la plupart écartés lors des dernières législatives.

A un an de la présidentielle de 2017, les conservateurs gardent le contrôle des deux grandes institutions élues d’Iran, le Parlement et l’Assemblée des experts. M. Rohani devrait se représenter pour un second et dernier mandat.

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