La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935

Le domicile du président de l’Assemblée nationale visé

Le président de l'Assemblée nationale française, Richard Ferrand, a décidé de porter plainte après une tentative d'incendie "volontaire" à son domicile privé situé à Motreff, en Bretagne (archives). KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA sda-ats

(Keystone-ATS) Le président de l’Assemblée nationale française, Richard Ferrand, a décidé de porter plainte après une tentative d’incendie « volontaire ». Elle a été constatée vendredi à son domicile privé situé à Motreff, en Bretagne.

« La Gendarmerie nationale ayant découvert sur place une couverture, un résidu de pneumatique, et une torche artisanale imbibée de carburant, l’origine criminelle ne semble pas faire de doute », a souligné un communiqué de l’Assemblée nationale, relayé par M. Ferrand, membre du parti présidentiel La République en Marche.

Ce dernier, qui a posté deux photos sur Twitter sur lesquelles on peut notamment voir une porte-fenêtre incendiée, a immédiatement reçu le soutien de nombreuses personnalités politiques, notamment du président Emmanuel Macron dont il est proche. « Rien ne légitime la violence ou l’intimidation à l’égard d’un élu de la République. Toute ma solidarité envers @RichardFerrand et ses proches », a réagi le chef de l’Etat.

Pour le procureur de Brest, Jean-Philippe Recappé, « il s’agit d’un incendie criminel. Cela ne fait aucun doute. On trouve un reste de pneumatique, visiblement du carburant ».

« C’est un voisin qui s’est aperçu que quelqu’un a voulu mettre un incendie, il s’en est aperçu vers 14 heures. Ce n’est pas une résidence principale, cette maison n’était pas habitée », a ajouté le procureur qui n’était pas en mesure de dire quand les faits ont été commis.

« Un volet a explosé la vitre, cela s’est arrêté là. Il n’y a pas de tag qui permettrait de mettre en lien avec les gilets jaunes, pas de revendications, pas de pénétration hostile dans la maison », a ajouté M. Recappé qui a confirmé l’ouverture d’une enquête.

Cinquantaine de cas

Plusieurs domiciles et permanences d’élus de la majorité présidentielle ont été dégradés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » en novembre et certains d’entre eux ont fait l’objet de menaces de mort. De source parlementaire, une cinquantaine de députés ont été visés ces dernières semaines.

« Ceux qui intimident, menacent, agressent, vandalisent, brûlent, n’auront jamais le dernier mot en démocratie. Jamais. Nous sommes la République et nous les combattrons sans relâche », a réagi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Les plus appréciés

Les plus discutés

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision