Le forcené de Daillon a voulu régler un problème familial

(Keystone-ATS) L’auteur de la fusillade de Daillon, en Valais, affirme qu’il a voulu régler un problème familial de longue date. L’homme âgé de 33 ans a été interrogé jeudi soir par le procureur du Valais central, a dit vendredi le Ministère public valaisan.

Une instruction a été ouverte à son encontre pour assassinat, subsidiairement pour meurtre, voire pour mise en danger de la vie d’autrui et lésions corporelles graves. Son placement en détention provisoire a été requise et une expertise psychiatrique sera mise en oeuvre ces prochains jours.

Nombreuses armes

L’auteur de la fusillade, qui a fait trois tués et deux blessés, était en possession de plusieurs armes, notamment deux mousquetons, un fusil de chasse à grenaille, une carabine à plomb, un pistolet air soft et un pistolet d’alarme.

Il détenait également plusieurs dizaines de cartouches, des bandes de chargement pour mitrailleuse, des poignards et des baïonnettes. Il a fait feu avec au minimum deux armes et a tiré plusieurs dizaines de coups, précise le ministère public.

Le père de famille de 33 ans blessé dans la fusillade n’est pas encore tiré d’affaire. Il devait subir une nouvelle opération vendredi à Sion, où il est hospitalisé. Son pronostic vital reste engagé.

L’autre victime blessée de 63 ans, touchée à l’épaule, est stabilisée et toujours hospitalisée. Cet homme est l’oncle du forcené. Le tireur, blessé au thorax par les tirs des policiers, est également hospitalisé, mais sa vie n’est plus en danger.

Intérêt français

La police française a déposé une demande au Centre de Coopération Police Douane (CCPD) pour attirer l’attention des enquêteurs sur des homicides non élucidés commis en Haute-Savoie ces deux dernières années, a indiqué la police valaisanne.

Tirs policiers rares

La police avait dû tirer sur le forcené, le blessant au thorax. Une telle situation est rarissime en Valais. De mémoire de policier, il a fallu tirer à balles sur un individu pour la première fois, a indiqué le porte-parole de la police valaisanne Jean-Marie Bornet.

Loi en question

Dans le cas de Daillon, la question de la possession des armes par le tireur est encore ouverte. Il a fait feu avec au moins deux armes différentes: un mousqueton et un fusil à grenaille. Les enquêteurs ne savent pas encore comment il s’est procuré ces armes.