
Le Parlement veut donner davantage de moyens aux gardes-frontière
(Keystone-ATS) Le Conseil fédéral doit remédier à la pénurie chronique de personnel dans le corps des gardes-frontière et revoir les salaires de la branche afin d’attirer des jeunes. Tacitement, le National a suivi mardi le Conseil des Etats, renonçant à son premier objectif, de 200 à 300 nouveaux professionnels.
De la gauche à l’UDC en passant par le centre, tous ont regretté que le Conseil des Etats ait laissé le soin au gouvernement d’évaluer le manque d’effectifs après avoir tiré le bilan du nouveau système de Schengen-Dublin. Ces regrets ne se sont toutefois pas concrétisés en commission, les voix de droite ayant manqué pour revenir à la première version, chiffrée, du National.
Le plénum n’avait donc pas le choix. Il a dû se résoudre à soutenir la motion, modifiée et plus floue, du Conseil des Etats, sans quoi il aurait jeté le bébé avec l’eau du bain.
Chacun s’est dit contraint de faire confiance au Conseil fédéral. Celui-ci a admis que 35 postes supplémentaires étaient nécessaires au Corps des gardes-frontière, dont onze qu’il a déjà autorisés l’an dernier, a précisé Eveline Widmer-Schlumpf. D’autres seront accordés en fonction des ressources de personnel que l’on pourra dégager en 2011, a précisé la ministre des finances.
Et la conseillère fédérale d’en appeler à l’UDC, parti du motionnaire Hans Fehr, pour qu’il accepte les créations de postes, lui qui les refuse habituellement. S’agissant des salaires, la cheffe du Département fédéral des finances a relevé qu’ils étaient comparables à ceux versés par la plupart des polices cantonales.