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Le tireur de Charleston avait une liste de plusieurs églises noires

Le tireur de Charleston ne nie pas les faits et n'a pour l'instant exprimé aucun remords (archives). KEYSTONE/AP/CHUCK BURTON sda-ats

(Keystone-ATS) L’Américain, jugé pour avoir commis un bain de sang raciste dans une église de Charleston en Caroline du Sud, avait dans sa voiture une liste de plusieurs lieux de culte de la communauté noire, selon un témoignage lundi à son procès. Six églises y figuraient au total.

Toutes étaient fréquentées par des fidèles noirs, dont l’église méthodiste de l’Emanuel, un édifice historique où le tireur a fait douze victimes, dont neuf décédées.

Dans son véhicule ont aussi été saisis une arme à feu, un drapeau américain calciné et un drapeau confédéré, ce dernier objet étant considéré par beaucoup aux Etats-Unis comme un symbole raciste car évoquant le temps de l’esclavage, a ajouté une ancienne policière de cet Etat du sud-est des Etats-Unis, qui avait fouillé la voiture du jeune homme au lendemain des neuf homicides dont on le suspectait.

L’accusé, âgé de 22 ans, encourt la peine de mort pour avoir tué de sang-froid les neuf paroissiens noirs, après avoir tranquillement prétendu participer à une séance d’étude de la Bible. Ce solitaire glorifiant le nazisme et l’apartheid ne nie pas les faits et n’a pour l’instant exprimé aucun remords, affichant plutôt un certain détachement.

Achat illicite d’un Glock

L’audience de lundi a permis de rappeler, comment il s’était équipé de son arme de poing, un Glock de calibre .45, deux mois avant sa tuerie le 17 juin 2015.

Une enquête a montré que le jeune homme n’aurait jamais dû être autorisé à s’équiper d’une arme chez cet armurier homologué par les autorités fédérales, ayant été préalablement interpellé avec des stupéfiants.

Un service national spécialisé, dépendant du FBI, est en effet censé vérifier les antécédents judiciaires et psychiatriques d’un acheteur avant d’autoriser ou non la transaction. Ces contrôles peuvent durer jusqu’à trois jours si nécessaire.

Dans le cas du tireur de Charleston, des fautes dans la remontée des informations le concernant ont induit en erreur le FBI, qui a finalement laissé passer trois jours. Passé ce délai, le commerçant est libre de vendre l’arme à son client.

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