
Les insultes fusent au neuvième débat des républicains américains
(Keystone-ATS) La campagne des primaires républicaines à la présidentielle américaine a viré au pugilat lors d’un débat télévisé samedi. Le favori des sondages, Donald Trump, a violemment attaqué ses rivaux. La réunion a rapidement viré aux invectives et aux accusations de mensonge.
Jeb Bush, ex-gouverneur de Floride, et Ted Cruz, sénateur du Texas, ont en particulier subi les attaques du milliardaire qui mène toujours les sondages, à une semaine de la primaire de Caroline du Sud. L’homme d’affaires a interrompu ses adversaires à de nombreuses reprises, visiblement échauffé, levant la voix, gesticulant, et hué par les partisans de ses victimes dans la salle.
L’homme d’affaires a commencé par dire que les Etats-Unis ne pouvaient mener deux guerres en même temps en Syrie, à la fois contre le président syrien Bachar al-Assad et l’Etat islamique, des «animaux» qui doivent être, selon lui, la priorité militaire américaine. «Jeb a tort», a ajouté Donald Trump.
L’ex-gouverneur de Floride a, lui, insisté pour le départ du président syrien. «C’est en l’écoutant, lui et d’autres, que l’on s’est retrouvé au Moyen-Orient depuis 15 ans sans avoir rien gagné», a rétorqué le milliardaire.
«Ils ont menti»
«Cela vient d’un homme dont la politique étrangère est inspirée d’émissions de télévision», a répondu Jeb Bush, frère cadet de George W. Bush.
Donald Trump a alors ressorti le dossier brûlant de la guerre d’Irak, affirmant: «Ils ont menti. Il n’y avait pas d’armes de destruction massive».
«J’en ai ras-le-bol qu’il attaque ma famille», a répliqué Jeb Bush. «Pendant que Donald Trump faisait des émissions de téléréalité, mon frère construisait un appareil sécuritaire pour nous protéger».
«Le World Trade Center s’est effondré sous le règne de votre frère. Souvenez-vous-en», a lâché l’homme d’affaires. «Ce n’est pas ce que j’appellerais nous protéger», faisant référence aux attentats du 11 septembre.
Ce ne fut pas le seul accroc de la soirée. Les sénateurs Ted Cruz et Marco Rubio se sont accusés mutuellement d’avoir retourné leur veste sur l’immigration clandestine. Et Donald Trump s’en est pris de façon répétée à Jeb Bush, raillant ses lobbyistes et l’accusant d’être «le plus faible» du lot sur l’immigration. Puis, il a traité le sénateur Cruz de «menteur» et de «sale type».