
Libye: le port de Misrata sécurisé au lendemain d’un bombardement
(Keystone-ATS) Le port libyen de Misrata était sécurisé mercredi, selon les rebelles, au lendemain d’un bombardement des forces du régime. L’OTAN s’apprêtait de son côté à installer un représentant à Benghazi, fief des insurgés, pour nouer des contacts politiques avec l’opposition.
Au sujet de Misrata, présentée par les rebelles comme une ville «clé» dans leur avancée vers Tripoli, la capitale libyenne située à 200 km à l’ouest, le ministre britannique de la Défense Liam Fox a fait état mardi «de progrès» de la rébellion, estimant que le régime de Mouammar Kadhafi est «sur la défensive».
Mercredi, le port de Misrata était sécurisé au lendemain d’une attaque par les forces pro-Kadhafi qui ont été repoussées à 40 km à l’est après des frappes de l’OTAN et des combats au sol, ont indiqué les rebelles. La troisième ville de Libye reste néanmoins encerclée par l’armée à l’est, au sud et à l’ouest, la seule voie de ravitaillement étant la mer.
Dans une déclaration publiée à Paris par l’écrivain français Bernard-Henri Lévy, soutien de la rébellion libyenne, les chefs ou représentants de 61 tribus libyennes affirment leur volonté de construire «une Libye unie», «une fois le dictateur parti».
Zenten à nouveau attaquée
Près de la frontière tunisienne, dans les montagnes de l’ouest du pays, de nombreuses familles fuyaient mercredi Zenten, bombardée par les forces loyalistes. Selon un porte-parole des insurgés, «cinq maisons ont été détruites mais heureusement personne n’a été tué».
Toujours près de la frontière tunisienne, mais plus au sud, des tirs intenses d’artillerie et de mortiers ont été entendus autour du poste de Dehiba, poste-frontière pris jeudi dernier à l’aube par des insurgés.
Les pays membres de l’OTAN, aux commandes de l’intervention militaire le 31 mars, se sont mis d’accord pour installer un représentant de l’alliance à Benghazi pour nouer des contacts politiques avec l’opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi.