Libye: situation confuse à Misrata – les kadhafistes en embuscade
(Keystone-ATS) Les combats ont repris dimanche à Misrata alors que les rebelles semblaient avoir pris possession de la ville assiégée. Les forces kadhafistes seraient en embuscade. L’OTAN a indiqué que les frappes des drones allaient se poursuivre ces prochains jours.
L’annonce d’une suspension des opérations «est un leurre», a déclaré dimanche le colonel Omar Bani, porte-parole militaire du Conseil national de transition (CNT) à Benghazi, dans l’est. Les combattants pro-Kadhafi «sont restés un peu à l’écart de la rue de Tripoli», l’axe principal de Misrata devenu la ligne de front.
Le régime veut faire croire, selon M. Bani, que le conflit est «une guerre civile entre les tribus libyennes, mais ce n’est pas vrai».
Le vice-ministre libyen des affaires étrangères, Khaled Kaïm, avait assuré samedi que les forces gouvernementales avaient «suspendu leurs opérations» à Misrata pour permettre aux tribus locales de trouver une solution pacifique dans un délai de 48 heures.
La trêve n’a toutefois pas tenu dimanche. Les combats ont repris d’abord avec la même intensité que samedi avant de fléchir. A la mi-journée, le bilan était de six morts et d’une trentaine de blessés, selon un médecin. Les insurgés parlent de huit morts.
«Les brigades de Kadhafi ont bombardé aux premières heures dimanche le centre de Misrata, principalement la rue de Tripoli et trois quartiers résidentiels», selon les insurgés.
Situation confuse
A Benghazi, un porte-parole militaire des insurgés s’est dit, lui aussi, sceptique quant au retrait des forces kadhafistes. «Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un véritable retrait. Kadhafi veut faire croire que ce n’est pas un problème entre la population et lui, mais un problème entre la population et les tribus».
Les rebelles maintiennent que peu de gens autour de Misrata soutiennent Kadhafi et l’accusent de payer des mercenaires pour que ceux-ci se fassent passer pour des membres de tribus.
L’avancée récente des rebelles dans Misrata a permis de libérer des habitants enfermés chez eux depuis plusieurs jours à cause des tireurs en embuscade qui abattaient ceux qui tentaient de sortir.
