
Licenciements à Alstom: le groupe français suspend la procédure
(Keystone-ATS) La catastrophe nucléaire au Japon pourrait avoir des conséquences positives sur l’emploi chez Alstom. Le groupe français a suspendu provisoirement la restructuration de son secteur énergie qui devait entraîner la suppression de 4000 emplois, dont 750 en Suisse.
Le moratoire court au moins jusqu’à la rencontre entre la direction d’Alstom et le comité d’entreprise les 21 et 22 avril à Paris, a précisé Unia.
Le syndicat helvétique salue la « sage décision d’Alstom » de vouloir réexaminer son projet au regard de la nouvelle situation sur le marché de l’énergie. En moins d’une semaine fin mars, le groupe a ainsi décroché deux gros contrats de 170 millions, respectivement 300 millions d’euros avec le Koweït et Taïwan, pour des travaux de transformation ou de maintenance dans des centrales à gaz.
Nombre de licenciements limité
En Suisse, la restructuration d’Alstom annoncée en octobre prévoyait la suppression de 750 emplois. Le 17 mars, Alstom Suisse a fait savoir que la société allait finalement licencier 445 personnes dans le canton d’Argovie.
Unia invite aujourd’hui Alstom Suisse à surseoir elle aussi les licenciements prévus, jusqu’à nouvel ordre. Alstom Power emploie quelque 49’000 personnes, dont 6200 en Suisse, principalement en Argovie où il est le plus grand employeur privé. Outre la Suisse, les pays les plus touchés par le projet sont l’Allemagne et les Etats-Unis.
En Suisse, le nombre de licenciements a pu être limité, notamment via des dispositions, telles que le chômage partiel, des fluctuations naturelles ou encore des retraites anticipées. Unia demande que le moratoire soit utilisé pour continuer de rechercher des alternatives.