Volant à 280 km/h, l’avion de type Douglas DC-3 Dakota se pose sur le glacier à une altitude de 3500 mètres.
Schweizer Luftwaffe
Tous les occupants survivent à cet atterrissage forcé et se calfeutrent dans l’avion. Un appel de détresse est reçu à Paris et à Marseille, mais il faudra des jours pour localiser l’appareil, dont on pense d’abord qu’il se trouve dans les Alpes françaises.
RDB
80 avions militaires américains quadrillent le site présumé du crash. Après trois jours, c’est l’aérodrome de l’armée suisse à Meiringen qui reçoit les dernier appel de détresse. L’armée US envoie alors 150 hommes sur place, qui comptent grimper sur le glacier avec des chenillettes.
RDB
Mais les gens du lieu savent bien que le site n’est accessible qu’à pied.
Keystone
Survolant le glacier à 4500 mètres d’altitude, des avions militaires américains, français et britanniques balancent sans discernement du matériel qui manque d’écraser les passagers. Au point qu’un membre de l’équipage devra écrire «FINI» dans la neige.
Keystone
Bravant la neige et le brouillard, une colonne de secours se met en marche le 24 novembre à 4 h 15 du matin. Les troupes de montagne américaines sont condamnées à l’impuissance
Keystone
L’effort est énorme. L’ascension dans la neige fraîche dure 13 heures. Les secouristes doivent parcourir une distance de neuf kilomètres, pour une dénivellation de 2500 mètres.
Bundesarchiv
Arrivés sur place, les 83 secouristes aménagent deux abris dans la neige sous l’épave et bivouaquent par moins 15 degrés. Les passagers, dont quatre sont blessés, passent quant à eux leur cinquième nuit dans l’avion.
Photopress
Pendant ce temps à Meiringen, à l’initiative de deux pilotes militaires suisses, on équipe deux avions de reconnaissance de type Fieseler Storch de skis. Pendant le guerre, on a déjà testé l’atterrissage sur neige en haute montagne, mais jamais dans une situation critique.
Keystone
L’atterrissage sur le glacier se passe sans problème. L’engagement de ces deux appareils marque la naissance du secours aérien de montagne.
Schweizer Luftwaffe
En huit vols, les deux pilotes ramènent dans la vallée les 12 naufragés du glacier.
Keystone
Les Américains et leurs sauveteurs se partagent chewing-gums, chocolat et cigarettes.
Keystone
A Interlaken, c’est un train-hôpital américain entièrement équipé qui attendra les rescapés.
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Près de 150 journalistes du monde entier couvrent l’événement et célèbrent les deux pilotes comme des héros.
Keystone
En mai 1947, le personnel de l’aérodrome de Meiringen démontera les moteurs et les instruments de l’avion accidenté. Quant à la carcasse, elle a disparu dans la glace, où elle est encore enfermée aujourd’hui.
Schweizer Luftwaffe
19 novembre 1946: un avion militaire américain qui relie Vienne à Marseille s’égare au-dessus des Alpes bernoises et se pose en catastrophe sur le Glacier du Gauli. Le village de Meiringen devient alors le centre d’une opération de sauvetage sans précédent.
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Par chance, il n’y a pas de victimes parmi les occupants de l’appareil – dont des officiers de haut rang et trois femmes. Ces 12 personnes feront l’objet d’un sauvetage à grand spectacle, mené par des guides, des troupes de montagne et deux pilotes. L’opération améliorera les relations plutôt tièdes que les Etats-Unis entretiennent avec la Suisse dans cette période d’immédiat après-guerre. Elle marquera également l’acte fondateur de la REGA, la dès lors fameuse Garde aérienne suisse de sauvetage. (Images: Keystone/Photopress, RDB, Forces aériennes suisses, Archives fédérales)
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Le sauvetage aérien souffle 60 bougies
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Lors du tragique accident de car en Valais, les hélicoptères de la Rega ont transporté des blessés du lieu de l’accident à l’hôpital, puis ses trois jets sont entrés en action pour rapatrier les écoliers dans leur pays d’origine. A peine quelques semaines plus tard en Turquie, un nouvel accident de car faisait un mort…
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