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Micheline Calmy-Rey présidente de la Confédération en 2007

Micheline Calmy-Rey présidera la Confédération en 2007. Keystone

L'Assemblée fédérale a élu mercredi la ministre des Affaires étrangères par 147 voix sur 192 bulletins valables.

Micheline Calmy-Rey, qui est au Conseil fédéral depuis 2003 et qui en est actuellement la vice-présidente, succédera le 1er janvier à son collègue socialiste Moritz Leuenberger.

La socialiste genevoise de 61 ans sera la deuxième femme de l’histoire à occuper cette fonction après une autre socialiste genevoise, Ruth Dreifuss, en 1999.

Deux autres Genevois ont occupé cette fonction, Adrien Lachenal en 1896 et Gustave Ador en 1919.

Micheline Calmy-Rey avait succédé à Ruth Dreifuss au Conseil fédéral en décembre 2002. Elle a toujours dirigé le Département fédéral des affaires étrangères.

Score médiocre

Même si trente parlementaires étaient absents, Micheline Calmy-Rey a obtenu un résultat médiocre. Il faut en effet remonter à 1939 et l’élection du Vaudois Marcel Pilet-Golaz pour trouver un score si bas (142 voix).

Les conseillers fédéraux Pascal Couchepin et Hans-Rudolf Merz ont aussi reçu des suffrages, respectivement 17 et 12. Seize bulletins sont allés à des candidats divers. Sur 215 bulletins rentrés, 18 bulletins blancs ont été enregistrés et 5 ont été déclarés nuls.

Le score le plus bas de ces dix dernières années avait été réalisé par la socialiste Ruth Dreifuss en 1998 (158 voix). L’année passée, Moritz Leuenberger, également socialiste, n’avait récolté que 159 voix.

L’Union démocratique du centre (UDC/droite dure) avait refusé de voter pour lui afin de protester contre sa manière de gérer le Département de l’environnement, des transports, de l’énergie et des télécommunications.

La candidature de Mme Calmy-Rey n’était pas contestée, même si la socialiste est souvent dans le collimateur de l’UDC.

Deux femmes évincées

Deux autres femmes auraient pu devenir présidente de la Confédération, mais elles ont échoué de peu.

La démocrate-chrétienne appenzelloise (PDC/droite) Ruth Metzler, vice-présidente du Conseil fédéral en 2003, a été évincée du gouvernement le 10 décembre de la même année.

Elisabeth Kopp n’a quant à elle pu exercer la vice-présidence que quelques semaines. La Zurichoise (PRD/droite) a en effet démissionné début février 1989 dans des circonstances particulières.

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Pascal Couchepin vice-président

Quant à la vice-présidence du Conseil fédéral l’année prochaine, elle sera assumée par le ministre de l’Intérieur Pascal Couchepin. Radical (droite), le Valaisan de 64 ans a été élu à ce poste par 166 voix sur 203 bulletins valables.

C’est un meilleur résultat que les 144 voix qu’il avait obtenues en 2001, lors de sa première accession à la vice-présidence.

L’année passée, Micheline Calmy-Rey avait reçu 167 voix. Hans-Rudolf Merz avait récolté 19 suffrages, alors que 18 voix s’étaient réparties sur divers candidats. Sur 228 bulletins délivrés, 13 étaient blancs et 12 nuls.

Selon le tournus habituel, Pascal Couchepin, entré au gouvernement en mars 1998, devrait accéder à la présidence de la Confédération en 2008. Ce sera la deuxième fois après 2003.

Le Valaisan a toutefois laissé entendre qu’il annoncera l’automne prochain s’il veut rempiler au Conseil fédéral. Il y a occupé le Département fédéral de l’Economie jusqu’en 2002, avant de reprendre celui de l’Intérieur.

swissinfo et les agences

Micheline Calmy-Rey est née à Chermignon, dans le canton du Valais le 8 juillet 1945. Elle est mariée, mère de deux enfants et grand-mère de trois petits-enfants.

En 1968, elle obtient sa licence à l’Institut universitaire de Hautes Etudes Internationales à Genève. Elle dirige ensuite pendant 20 ans une entreprise familiale de diffusion de livres.

En 1979, elle entre au Parti socialiste genevois, qu’elle présidera de 1986 à 1990 et de 1993 à 1997.

En 1981, elle est élue au parlement du Canton de Genève, elle y fait des finances publiques son dossier de prédilection. En 1998, elle entre au gouvernement cantonal, où elle prend logiquement la tête du département des finances. En 4 ans, elle restructure profondément ses services et gère avec succès l’assainissement de la Banque cantonale genevoise, submergée par des crédits à risque.

Le 4 décembre 2002 Micheline Calmy-Rey est élue au Conseil fédéral, où elle succède à Ruth Dreifuss, autre socialiste genevoise. Elle prend la tête des Affaires étrangères, auxquelles elle imprime un style nouveau de «diplomatie publique», au service de la paix, du droit international, des droits humains et de la lutte contre la pauvreté.

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