
Procès Cosby: le jury se retire pour délibérer

(Keystone-ATS) Le jury s’est retiré pour délibérer lundi lors du procès de Bill Cosby. Il doit déterminer si l’acteur américain est coupable ou non d’agression sexuelle, avec la prison en toile de fond. Le comédien risque jusqu’à 30 ans d’emprisonnement.
Après avoir laissé la main durant une semaine pleine à l’accusation, la défense avait l’occasion de contre-attaquer lundi, au sixième jour du procès, qui se déroule à Norristown en Pennsylvanie. Mais elle a choisi le service minimum, ne citant qu’un seul témoin, un policier interrogé pendant une poignée de minutes seulement.
Alors que l’hypothèse de son intervention était encore évoquée vendredi, Bill Cosby a décidé de ne pas témoigner.
Attouchements
Vedette de la télévision américaine, humoriste, Bill Cosby est poursuivi pour agression sexuelle sur Andrea Constand, des faits qui remontent à 2004. Il a reconnu avoir procédé à des attouchements, mais affirmé qu’il s’agissait d’un rapport consensuel.
Il appartenait donc aux avocats de celui qui incarna le Dr Cliff Huxtable dans la série télévisée « The Cosby Show » de limiter les pertes de la défense, malmenée en première semaine par plusieurs témoignages et la pugnacité du ministère public.
Durant sa plaidoirie d’une durée d’environ 90 minutes, le défenseur a tenté de démontrer qu’Andrea Constand avait bien eu une relation affective avec Bill Cosby, mais qu’elle avait, selon lui, cherché à en dissimuler le caractère consensuel aux enquêteurs.
Plus de 60 femmes
Il a d’abord insisté sur les revirements de l’accusatrice, qui a donné plusieurs dates pour le jour des faits et évoqué des circonstances différentes d’une audition à l’autre. Il a rappelé aussi qu’elle avait demandé à rayer plusieurs mentions du procès-verbal à l’issue d’un entretien avec les policiers, début 2005.
Le conseil a également laissé entendre que la plaignante avait cherché à faire de l’agression supposée un moyen de tirer avantage de Bill Cosby. Outre Andrea Constand, le comédien a également été mis en cause par plus de soixante femmes qui assurent avoir été victimes d’agression sexuelle ou de viol.