Retour au Zimbabwe de Grace Mugabe, soupçonnée d’agression en Afrique du Sud
(Keystone-ATS) La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, est rentrée dimanche à Harare, a rapporté le groupe audiovisuel public ZBC. Elle est accusée d’agression en Afrique du Sud où elle avait demandé l’immunité diplomatique.
« Le président Robert Mugabe qui était accompagné de la première dame (…) est arrivé à bord d’un vol Air Zimbabwe dimanche très tôt » à Harare, a rapporté la ZBC. Depuis l’agression dont Grace Mugabe est soupçonnée contre un mannequin, le 13 août à Johannesburg, les spéculations allaient bon train pour savoir où se trouvait la première dame.
Jeudi, le ministre sud-africain de la Police, Fikile Mbalula, avait affirmé que la police était en « alerte » pour éviter qu’elle ne quitte le pays.
Grace Mugabe est rentrée au Zimbabwe avec son mari, qui a participé samedi à Pretoria à un sommet régional de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Le président zimbabwéen a ainsi écourté précipitamment son séjour en Afrique du Sud, où le sommet se poursuivait dimanche.
Image entachée
Grace Mugabe, qui figure parmi les favoris pour succéder à son mari âgé de 93 ans à la tête du Zimbabwe, est sous le coup d’une plainte pour coups et blessures en Afrique du Sud. Elle avait demandé l’immunité diplomatique pour échapper à des poursuites.
Cette affaire entache un peu plus l’image déjà très controversée de Grace Mugabe, présidente de la Ligue des femmes du parti au pouvoir, la Zanu-PF. Mariée au président zimbabwéen depuis 1996, elle est régulièrement épinglée pour son goût du luxe – qui lui vaut le surnom de « Gucci Grace » – mais aussi pour ses coups de colère.
En 2009, un photographe britannique l’avait accusée de l’avoir frappé à plusieurs reprises au visage à Hong Kong. Elle avait pu rentrer au Zimbabwe sans être inquiétée par la justice.