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Russie: les Pussy Riot clament leur innocence et regrettent

(Keystone-ATS) Les trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot jugées pour une « prière punk » contre Vladimir Poutine en février dans la principale cathédrale de Moscou ont clamé lundi leur innocence. Elles ont assuré regretter d’avoir pu heurter les sentiments religieux des croyants.

Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, arrêtées il y a cinq mois, comparaissent en justice pour avoir « infligé de profondes blessures morales à des chrétiens orthodoxes ». Elles encourent jusqu’à sept ans de prison pour « hooliganisme ».

Pas de mots insultants

« Nous n’avons pas prononcé de mots insultants à l’égard des croyants, de l’Eglise ou de Dieu », ont assuré les prévenues dans une déclaration lue à haute voix par l’avocate Violetta Volkova, selon des images de cette nouvelle audience retransmise en direct sur le site internet du tribunal Khamovnitcheski, situé dans la capitale russe.

« Nous n’avons procédé à aucune agression (…), nous n’étions animées que par l’envie d’améliorer la situation politique », insistent-elles.

Prière punk

Ces jeunes femmes sont poursuivies pour avoir entonné le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » intitulée « Marie mère de Dieu – chasse Poutine! » à l’intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur.

Au total, cinq femmes du groupe Pussy Riot ont participé à cette action, mais seules trois ont été arrêtées par la police. Les juges ont ordonné leur maintien en détention jusqu’en janvier 2013.

La « prière » contre Vladimir Poutine a suscité de nombreuses réactions de désapprobation, dans un pays qui a connu depuis la chute du régime soviétique en 1991 un renouveau religieux.

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